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Allemagne : la mort de sept candidats du parti de l’AfD nourrit les théories du complot sur les réseaux sociaux

La scène politique allemande est secouée après une série de décès touchant les candidats de l'AfD en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à quelques jours des élections municipales. Ces événements tragiques attisent les théories du complot chez les partisans du parti d'extrême droite.

Alice Weidel, leader du parti d'extrême-droite allemand AfD, Alternative für Deutschland, le 23 février 2025

Crédit : Soeren STACHE / POOL / AFP

Eléonore Aparicio

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À quelques jours des élections municipales en Rhénanie-du-Nord–Westphalie, prévues le 14 septembre, une série de décès dans les rangs du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) secoue la scène politique allemande. Sept candidats, qui figuraient sur les listes, sont morts en l’espace de quelques semaines. Six ont succombé à une maladie chronique et un autre s'est donné la mort.

Pour une partie de la droite radicale, l’explication officielle ne suffit pas. Alice Weidel, coprésidente de l’AfD, a publiquement mis en doute la thèse du hasard, en republiant sur X le message d'un économiste allemand affirmant qu’un tel enchaînement était "statistiquement impossible", impliquant qu'il ne s'agirait pas de morts naturelles. Un message relayé également par Elon Musk, propriétaire du réseau social et soutien assumé de l’AfD. 

Une polémique qui enfle

Les autorités allemandes rappellent que la mort de candidats en période électorale n’a rien d’inédit. Le ministère de l’Intérieur de Rhénanie-du-Nord–Westphalie souligne que des décès sont également survenus dans d’autres formations, du Parti libéral aux Verts, en passant par les Freien Wähler et la Tierschutzpartei, rapporte Die Welt. Tous ont entraîné des complications techniques : bulletins de vote réimprimés, suffrages par correspondance annulés.

Face à la polémique, le vice-président régional de l’AfD, Kay Gottschalk, a tenté de calmer le jeu en appelant à la prudence : "Pour l’instant, rien ne permet de supposer qu’il ne s’agit pas d’un hasard", a-t-il déclaré selon les informations de Der Spiegel . Mais le mal est fait : sur les réseaux, les thèses de meurtre circulent et renforcent le sentiment d’hostilité que les électeurs de l’AfD nourrissent déjà vis-à-vis de l’État et de la presse.

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Pour le parti, qui connaît une poussée dans l’ouest du pays, puisqu'il est crédité de 14 % des intentions de vote dans ce Land historiquement social-démocrate, la controverse peut se transformer en avantage.

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