Algérie : une dizaine de manifestants blessés

Une dizaine de manifestants ont été blessés vendredi 1er mars lors d'affrontements entre policiers et groupes de jeunes, en cours à Alger. Cela fait suite aux premiers heurts qui ont éclaté dans la capitale en fin d'après-midi de ce premier jour de mars. Selon l'AFP, les blessés seraient touchés à la tête à cause de coups de matraque ou de pierres envoyées par les policiers. La police algérienne a également tiré de nombreuses grenades lacrymogènes pour dégager l'entrée du Palais du gouvernement, siège des bureaux du Premier ministre.

La perspective d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ne passe pas. Ce vendredi 1er mars, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont une nouvelle fois défilé dans le centre d'Alger et dans le reste du pays, en scandant des slogans hostiles au pouvoir, face à une police paraissant débordée. 

Après les tirs de gaz lacrymogènes, la foule a massivement reflué plusieurs centaines de mètres plus bas avant de se disperser, et seule une petite centaine de manifestants a continué de faire face à de nombreux policiers anti-émeutes. 

La colère des Algériens a été déclenchée le 10 février dernier, date de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril, alors qu'il est au pouvoir depuis 1999 et souffre des séquelles d'un accident vasculaire cérébral (AVC) depuis 2013.  Cette annonce a mis fin à de longs mois d'incertitude mais a aussi été le point de départ d'une contestation d'une ampleur inédite en 20 ans.