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Vladimir Poutine a reçu l'émissaire américain Steve Witkoff à Moscou, le 26 avril 2025
Crédit : KRISTINA KORMILITSYNA / POOL / AFP
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Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump, est critiqué par une partie de l'opinion publique américaine pour sa complaisance envers son homologue russe, après que Bloomberg a révélé le contenu d'une conversation téléphonique avec un conseiller du Kremlin.
Serait-il le pantin de Poutine ? Même pas ! Un agent russe serait plus intelligent, Witkoff est nul, c'est tout. Il est prêt à tout pour satisfaire Trump et les Russes le manipulent. Grâce à l'agence Reuters, on a les preuves aujourd'hui que le premier plan de paix présenté la semaine dernière vient de Moscou. Que Witkoff roule ou pas pour la Russie, le résultat est le même.
"Est-ce qu'un agent russe ferait moins que lui ?", s'interroge Dan Bacon, l'un des représentants républicains. C'est l'image des États-Unis, tête de file du monde libre qui est tournée en ridicule et ce sont les Ukrainiens qui paient de leurs vies cette médiocrité. "C'est le rôle d'un négociateur", a défendu Donald Trump, mercredi 26 novembre. Selon lui, il s'agit d'une procédure classique, une négociation standard, rien n'est choquant.
Mais aux États-Unis, cette diplomatie gadget commence à agacer. D'ailleurs, qui a sorti les enregistrements normalement ultra-sécurisés des conversations de Witkoff avec les Russes ? La CIA ? Les services de renseignement ? Marco Rubio, pourquoi pas ? Le secrétaire d'État avait déjà commencé à vendre la mèche en faisant fuiter l'idée d'un plan écrit par Moscou. Washington se déchire aujourd'hui entre les proches de Trump et la classe politique classique.
Certains républicains avaient déjà désapprouvé le bombardement de l'Iran par Trump. Le plan pour Gaza stagne. Les discussions récentes avec Mohammed ben Salmane à Washington se sont mal déroulées, le président a voulu forcer la main du prince héritier d'Arabie Saoudite qui n'a pas apprécié.
Le prince devait signer une entente avec Israël. Et surtout, il y a l'affaire Epstein : les documents du prédateur sexuel sont en train d'être épluchés. Trump est dans le viseur, il vacille. Ceux qui jusqu'à présent n'osaient protester donnent aujourd'hui de la voix en réclamant avant tout la démission de Witkoff, cet Américain qui se couche devant Poutine.
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