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Dry January : la consommation de vins, bières et spiritueux sans alcool est-elle une bonne alternative ?
Depuis quelques années, les boissons sans alcool conquièrent les étals de nos commerçants et se font une place de plus en plus importante dans nos verres. Mais sont-elles vraiment saines ?
Le phénomène des boissons sans-alcool
Crédit : Unsplash - meeuwesen
À peine les fêtes de fin d'année passées, le mois de janvier pointe déjà le bout de son nez. Et avec lui, ce fameux défi popularisé en 2020 en France venu tout droit du Royaume-Uni : le "Dry January", comprenez le mois sans alcool. L'objectif ? Réinterroger sa propre consommation et améliorer sa qualité de vie.
Si certains n'éprouvent aucune difficulté à tenir 31 jours sans ingérer une seul goutte de vin, bière ou autre spiritueux, pour d'autres c'est un peu plus compliqué. Heureusement, il existe de nouvelles alternatives comme les boissons sans alcool qui gagnent petit à petit du terrain sur les étals. Mais cette option est-elle vraiment saine ?
"Privilégier les vins et bières sans alcool peut-être intéressant dans une logique de réduction de sa consommation d'alcool. D'ailleurs, c'est généralement moins calorique qu'un verre de vin et ça instaure une certaine forme de convivialité, explique Alexandra Murcier, diététicienne-nutritionniste à Paris. Ça s'adresse principalement à trois publics : ceux qui veulent faire attention à leur poids, ceux qui ne veulent ou ne peuvent plus boire d'alcool pour des raisons de santé par exemple et également les femmes enceintes."
Des traces d'alcool et du sucre
Cette professionnelle souligne néanmoins un point important : selon les normes françaises, sont considérés comme des boissons sans alcool, les bières de moins de 1,2% et les vins ne dépassant pas 0,5%. "Si une femme enceinte consomme plusieurs verres d'une boisson avec une teneur en alcool à 0,5%, ça peut laisser des traces car il y a quand même de l'alcool, alerte Alexandra Murcier. Même chose pour les personnes musulmanes qui ne souhaitent pas consommer d'alcool du tout."
Autre facteur auquel il faut prêter attention, la teneur en sucre. "Tout dépend de la composition, mais certaines boissons sans alcool peuvent contenir jusqu'à 45 grammes de sucres par litre. C'est énorme. Il est donc important de modérer sa consommation, explique la diététicienne-nutritionniste. Idéalement, il ne faudrait veiller à ne pas dépasser les 20 grammes par litre." Pour éviter les mauvaises surprises, il est donc indispensable de bien lire les étiquettes des bouteilles.
Malgré tout, Alexandra Murcier l'assure : "Les vins et bières sans alcool restent quand même une bonne alternative, la consommation d'alcool étant encore trop élevée en France. Cela joue également un rôle social important. Une patiente m'a déjà dit : "Dès que je ne bois pas, on me questionne." Donc ça permet quand même de garder un aspect festif."
