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Néonicotinoïdes autorisés : "Une dérogation nécessaire", estime Samuel Vandaele

INVITÉ RTL - Le gouvernement va autoriser l’usage d’un insecticide néfaste pour les abeilles. Pour Samuel Vandaele, président des jeunes agriculteurs et céréalier en Seine-et-Marne, cette dérogation est essentielle pour les cultures de betteraves.

Un agriculteur épand des pesticides (Illustration).

Crédit : REMY GABALDA / AFP

Un insecticide réautorisé : "une dérogation nécessaire", estime Samuel Vandaele

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Yves Calvi - édité par Florise Vaubien

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Le gouvernement s’apprête à autoriser l’usage d’un insecticide, particulièrement dangereux pour les abeilles. Celui-ci était pourtant interdit jusqu’ici : il s’agit d’un néonicotinoïde nécessaire pour les cultivateurs de betterave, estime Samuel Vandaele, président des jeunes agriculteurs et céréalier en Seine-et-Marne. 

"Nous avons besoin de ce produit, car l’agriculture fait face à différents changements", explique-t-il. Samuel Vandaele rapporte qu'en raison des températures clémentes de l’hiver dernier, un puceron a provoqué le développement d’une jaunisse sur les betteraves. "Cette jaunisse a eu un effet direct : on a perdu entre 30% et 60% de la production de sucre dans nos betteraves. On est dans une impasse technique importante", déplore ce céréalier qui produit en Seine-et-Marne.

On a tout essayé avec l’Inrae et les instituts techniques

Samuel Vandaele, président des jeunes agriculteurs et céréalier en Seine-et-Marne

"On a tout essayé, avec l’Inrae et les instituts techniques : l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a reconnu cette impasse", ajoute le président des jeunes agriculteurs. Il explique que lorsque cette interdiction avait été mise en place, "l’ensemble des instituts misait sur une alternative" : un autre produit qui n'a pas fonctionné. "C’est pour cette raison qu’on a demandé au gouvernement d’obtenir une dérogation", détaille-t-il. 

Samuel Vandaele rappelle qu'il ne s’agit pas de "réautoriser les néonicotinoïdes en enrobage de semences". La demande des agriculteurs vise "une dérogation le temps de trouver une alternative avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et avec les instituts techniques". 

De son côté, l'eurodéputé Vert Yannick Jadot a déploré une "faute politique", estimant qu'il faudrait "aider les agriculteurs à faire différemment et à faire d’autres cultures". "Quand vous faites une loi pour protéger la biodiversité, le principe c’est qu’elle soit irréversible", a-t-il jugé.

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