Avant de savoir s'il sera possible de se déplacer d'ici les prochaines vacances, le samedi 17 octobre, il faut déjà voir si on limite les déplacements à l'occasion de la Toussaint. Ces congés ont la particularité d'être au même moment pour toute la France, donc on a un risque de circulation du virus. Mais, j'ai envie de vous dire qu'on en est même plus là, les vacances de la Toussaint vont être des vacances fantômes.
Les Français vont peu partir à la Toussaint. C'est d'ailleurs pour cela que le Comité Interministériel du Tourisme va surtout ressembler à une unité de soins palliatifs pour aider le secteur à passer la fin d'année.
Selon une enquête d'Opinionway pour Mondial Assistance, 14% des français ont l'intention de partir en vacances à la Toussaint, contre 22% l'an dernier. Cette étude montre bien que la crise sanitaire fragilise les ménages modestes et épargne encore les ménages plus aisés. Dans les catégories sociales les plus élevées, on part autant que l'année dernière et on va profiter de sa résidence secondaire.
Forcément, ces vacances resteront franco-françaises. 82% des vacanciers prévoient de rester dans l'Hexagone. C'est un niveau qu'on retrouve à chaque fois qu'il y a des crises et un besoin de se rassurer. On avait le même seuil en 2015 au moment des attentats de Charlie et en 2013 quand on avait connu un ralentissement économique.
Comme l'été dernier, ce phénomène devrait profiter au littoral atlantique, voilà ce qu'anticipe le cabinet spécialisé Protourisme, des vacances au bord de mer et plutôt sur la façade ouest qui est plus épargnée par le virus que la côte méditerranéenne depuis la rentrée.
Toutefois, il s'agira de vacances à l'économie. Le budget moyen anticipé par l'enquête Mondial Assistance, c'est 565 euros contre 716 euros, il y a un an. C'est bien simple, c'est le niveau le plus bas depuis 10 ans.
Ainsi, le secteur touristique s'installe à son tour dans la crise, ce qui devient un vrai problème pour notre économie au sens large. Avec l'aéronautique, le tourisme est notre deuxième champion à l'international. Les deux secteurs sont à l'arrêt et nous n'avons plus de touristes étrangers ce qui plombe durablement les grandes villes comme Paris.
Le secteur de l’hôtellerie-restauration a déjà perdu 42 milliards depuis le début de l'année selon Protourisme. 130.000 postes ont été supprimés et on redoute encore 200.000 licenciements dans ce secteur. À part une perfusion de l'État, il n'y a rien d'autre à faire.
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