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Vacances d'été : va-t-on manquer de trains ?
Les billets de train se vendent à grande vitesse pour les week-end d'été. La SNCF s'organise pour garantir une plus grande offre sur le long terme.
Des familles s'apprêtent à prendre le TGV
Crédit : Bertrand GUAY / AFP
Cet été pour des trajets à destination de Paris, Marseille, Rennes, Nantes, Bordeaux ou Montpellier, un message risque de résonner dans les gares : "Mesdames Messieurs, nous vous demandons de bien vouloir respecter la place inscrite sur votre billet puisque sont complets les trains de : 7h, 7h38, 7h52, 8h26, 9h38, 10h38, 11h38, 11h 52, 12h38, 12h50, 15h, 15h38 et 16h42". Pourtant, il reste des places.
"Il reste 70% de places disponibles dans nos trains pour cet été", a fait savoir mardi 20 juin SNCF voyageurs, 50% pour les destinations tendues, notamment les villes citées plus haut. Il s'agit d'une moyenne sur tout l’été, les week-ends il ne reste plus grand-chose.
Pour un Paris-Marseille par exemple, le premier week-end de juillet, des Ouigo partent de banlieue parisienne à 99 euros avec supplément bagage. On trouve également des trajets de 5h avec correspondance à 130 euros, qui font arriver tard le soir et perdre un précieux jour de congé.
Plus de trains pour des billets moins chers
La SNCF peut augmenter le nombre de trains, mais la marge de manœuvre est très serrée à court terme. Cet été, 99% des trains seront sur les rails. La compagnie ferroviaire s’en garde quatre de côté, un par axe majeur, en cas de gros pépin. En optimisant les horaires de tous les autres, elle a réussi à dégager 450.000 places en plus. Mais cela représente à peine 2% de plus que l’an dernier. Un été en France c’est 22 millions de billets de train vendus.
Mais l’offre pourrait s’élargir à plus long terme. Les nouveaux TGV M entreront progressivement en service dès l’année prochaine. Plus d’une centaine de trains nouvelle génération sur une dizaine d’années, avec 16% de places en plus. Mais surtout, la SNCF travaille sur ce qu’elle appelle le plan Botox. L’idée c’est de faire un petit lifting aux trains les plus vieux pour prolonger leur durée de vie de 3 à 10 ans. Le projet est toujours à l’étude, mais il permettrait d’augmenter considérablement le nombre de places de train disponibles, et donc de faire baisser les prix.
En effet, la SNCF pratique ce qu’on appelle le "Yield Managment". Plus les trains sont vides, moins les places sont chères et inversement. Plus d’offre devrait faire baisser les prix. C’est ce que font les hôteliers avec leurs chambres.
Changer les habitudes des touristes
Un dernier axe est envisagé pour désengorger certains trains sur le long terme. Un plan de lutte contre le surtourisme, en partenariat avec France Tourisme. L’idée c’est de faire en sorte que les hôteliers sortent des locations systématiques du samedi aux samedi. Cela permettrait de lisser les départs sur sept jours et pas seulement sur les vendredi, samedi et dimanche. C’est aussi un moyen de mettre en avant les régions délaissées l'été comme le Nord et l’Est et de soulager les axes Sud et la partie Atlantique.
