Halloween : décoration aux couleurs d'Halloween
REPLAY - Au programme, comment aligner votre déco sur la fête d'Halloween et la célébration de la Saint Narcisse côté jardin.

S’il n’est pas certain qu’Halloween ait le même succès en France qu’aux États Unis, quelques petites surprises décoratives restent malgré tout bien senties.
Pas d’araignée,
ni de tête de mort sur la table, restons chics. Avec des tons de rigueur du
noir et du orange. Commençons par l’apéro : champagne ! Dans les
flûtes, ajoutez quelques petits grains de raisins noirs. Au centre de la table,
posez une citrouille creusée à l’intérieur en faisant des petites fenêtres sur
la paroi mais évitez les sempiternelles bougies. Misons plutôt sur les poissons
rouges.
À l’intérieur de
la citrouille, déposez un aquarium avec lesdits poissons qui sont plus souvent
orange que rouges. On les voit passer, cela anime le centre de table. Autre
alternative : mettre, dans un aquarium vide, un hortensia bombé en orange
avec un lumignon LED au fond.
En guise de
porte couteau, des ronds de réglisse, glissez une feuille morte aux tons
orangés sous chaque verre, parsemez quelques figues sur la table. Et pensez aux
rondelles d’orange au fond de la carafe d’eau qui vont la parfumer et la
décorer.
Les pommes de pin ne sont pas à prohiber, mais le cas échéant, passez les à la peinture
phosphorescente. C’est une nouveauté de Rust Oléum. En aérosol (quinze euros la
bombe), bombez les pommes de pin ou n’importe quel autre objet, et laissez-les
à la lumière la journée et le soir : elles deviendront phosphorescentes.
Une autre idée
déco, à très petit budget et qui fait pas mal d’effet : prenez un ballon de
baudruche, que vous recouvrez d’un tulle noir. Emballez le ballon avec, ce qui
lui donnera un côté mystérieux. Ajoutez une ficelle noire accrochez-la sur le
dossier des chaises par exemple.
Il est temps de
passer à table, et le dîner s’annonce assorti à la décoration, orange :
soupe au potiron, du saumon, une purée de carottes, et un gâteau à l’orange. Dans la soupe au
potiron, au moment de servir, ajoutez dans chaque bol, quelques gouttes d’arôme
saveur. Soit une décoration noire qui relève le goût !
Brocante : le mystère du Bourdalou
Hier, nous vous parlions des pots de chambres avec lyrisme mais nous avions sciemment laissé planer le mystère du Bourdalou. Il s’agit de la Rolls des pots de chambre, qui ressemble d’ailleurs vraiment à une saucière. Il est adapté à l’anatomie féminine et doit son nom à un illustre père jésuite du 17ème siècle : Louis Bourdaloue, qui n’était autre que le prédicateur de Louis XIV. Ses prêches étaient célèbres car il avait la fâcheuse tendance de prononcer des sermons à rallonge.
La gent féminine, ne voulant perdre aucun de ses mots, venait l’écouter avec son pot de chambre glissé discrètement sous les jupes quand l’envie devenait trop pressante. C’est pour se moquer de ce bavard impénitent que dans tout le royaume on se mit à appeler cet accessoire hygiénique un Bourdaloue ! Il s’en est vendu un dernièrement aux enchères à plus de 10 000 €, et il en existe des modèles encore plus chers. Mais là on quitte le monde de la brocante pour celui de l’antiquité…
Beaucoup sont décorés, et les motifs peuvent aider à les dater. Cet objet familier que l’on peut même trouver en marbre a régné sans partage sur trois siècles avant que les toilettes ne le détrônent…
Cela va des motifs floraux, aux petits oiseaux en passant par l’Art nouveau, le japonisme ou l’Art déco... Il existe aussi des doubles et certains utilisés à des fins publicitaires par de grandes marques, comme cela se faisait pour les assiettes par exemple.
Aujourd’hui, il faut reconnaître que l’usage de l’accessoire est en perdition. Vous pouvez utiliser votre pot de chambre pour son usage d’origine bien sûr mais aussi comme poubelle de table, comme pot de fleurs et si vous avez le cœur bien accroché, respectez donc une tradition aveyronnaise censée porter bonheur aux jeunes mariés.
En fin de soirée, lorsque le couple s’est éclipsé pour profiter de sa nuit de noces, il est d’usage que les invités les surprennent dans leur chambre et leur tendent un "Jules" rempli de champagne qu’ils doivent boire en totalité. Amis poètes…
Cuisine : la daube de joue de bœuf
Après un premier
épisode, voici le retour de la daube de joue de bœuf ! Directement, sortez les morceaux de joue de bœuf dans leur
marinade et faites immédiatement chauffer la cocotte en fonte avec un filet
d’huile d’olive, à feu.
On se garde sous
le coude les légumes, oignons, carottes et tout ce qui a été mis hier dans la marinade.
Dans un premier temps, il faut déjà saisir à feu vif les morceaux de bœuf,
qu’on aura auparavant très légèrement farinés et salés.
L’opération
prend environs dix minutes. Faites en
sorte que cela croûte un peu en surface, puis sortez de la cocotte, mettez dans
un autre plat, et allez récupérer tous les légumes de la marinade à l’écumoire,
et les faire revenir aussi pendant dix minutes. Le tout avec un peu de beurre,
à feu cette fois pas trop violent ; il vous reste donc dans la marinade
les quartiers d’orange. N’y touchez pas encore, et préparez plutôt un demi
litre de bouillon de bœuf avec les cubes bio dont nous vous parlions dans le
premier épisode.
Le vin de la
marinade, le bouillon, les morceaux de joue, les légumes, l’orange, tout cela va
cuire pendant trois heures au four, à couvert, à 150°, thermostat 5. Une fois
le temps écoulé, retirez la viande de la cocotte, les quartiers d’orange, et allez
mixer toute la garniture aromatique qui reste au mixeur plongeant.
Filtrez cette
sauce qui a commencé à bien épaissir : vous aurez ainsi quelque chose de
très fluide. Là dedans, rajoutez deux carrés de chocolat, une cuillère à thé de
quatre épices, et laissez encore épaissir sur le gaz, à feux doux, pendant une
heure, pour avoir une sauce vraiment puissante et profonde… Et un quart d’heure
avant de servir, remettez la viande à réchauffer dans la sauce. Elle sera
normalement parfaitement tendre, et qu’elle s’effiloche même à la cuillère.
Quid des pommes
de terre ? Les rattes, brossées soigneusement (conservez leur peau), sont
à mettre à l’eau bouillante salée avec un peu de thym et d’ail, et à vous de les
faire cuire à cœur… Une longue recette de daube qui demande un peu
d’organisation et de doigté, mais qui en vaut le coup !
Jardin : fêtons la Saint Narcisse
Ce dimanche 29
octobre, nous fêtons la Saint Narcisse. Il était l’évêque de Jérusalem au deuxième
siècle et vénéré pour sa bonté. Un personnage plus sympathique que le Narcisse
de la mythologie grecque, si imbu de lui-même qu’il était tombé amoureux de son
propre reflet dans l’eau.
Pour fêter joyeusement le bon Saint Narcisse, le
vrai, les jardiniers peuvent planter les bulbes qui portent son nom. Les
Narcisses aux jolies trompettes, radieuses au printemps. Les jardineries
regorgent de bulbes de narcisses. On n’a
que l’embarras du choix
Car il y en a
tant dans les rayons et plus encore dans les catalogues, qu’on ne sait pas
lesquels choisir. Surtout quand on est débutant.
Ce qu’il faut faire : choisir
les plus robustes. Ceux qui se naturalisent. C’est-à-dire que le bulbe est tellement
costaud qu’il va non seulement fleurir l’an prochain, si on le plante
maintenant, mais aussi fleurir à
l’infini, d’année en année. Et qu’il va se multiplier. Pour un bulbe planté
vous en aurez chaque année trop fois plus. Même en bac sur un balcon.
Pour finir
l’hiver en beauté, favorisez l’un des plus précoces. Le Narcisse "February
Gold". L’or de février. Il est petit et
trapu, avec des trompettes jaune vif pleines de gaieté. Ses très gros bulbes
inspirent confiance. On trouve ce narcisse "February Gold" dans les jardineries
pour quelques euros le paquet.
Pour prolonger
la saison, un des plus raffinés. Lui aussi facile à trouver, pas cher, fiable
et rustique, le "Narcisse Thalia". "Thalia" s’épanouit juste après" February Gold".
Ses fleurs trompettes sont d’un blanc d’une extrême douceur. Et délicieusement
parfumée...
Enfin, reste
celui qui fleurit dans les sous-bois clair et frais de France, comme à Cressy
sur Somme, en Saône et Loire, au pied du Morvan. Le "Narcisse des poètes" ! Un
parfum divin. Ses pétales blanc immaculé entourent une petite couronne jaune doux, bordée d'un
liseré rouge orangé. Son vrai nom
latin est "Narcissus poeticus recurvus".
Plantez ces
bulbes par petits groupes de cinq ou six. A dix centimètres de profondeur. Après la
floraison, laissez le feuillage s’endormir, sans le couper jusqu’à ce qu’il
brunisse complètement. C’est le secret pour avoir des Narcisses hyper fleuris
l’année d’après.