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L'entreprise Danone (illustration).
Crédit : DENIS CHARLET / AFP
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Le symbole est malheureux. Lundi 17 novembre prochain, Emmanuel Macron va célébrer le "Choose France Edition France" avec les grands groupes français patriotes qui investissent dans le pays. Dans le même temps, le groupe Danone a annoncé la fermeture de son site de production de céréales infantiles de Villefranche-sur-Saône (Rhône), qui emploie 117 personnes, tout en s'engageant à proposer un emploi en France à chacun de ses salariés.
Danone est un fleuron de notre industrie agroalimentaire. C'est le premier employeur du secteur en région Auvergne Rhône-Alpes avec Volvic, Evian, Badoit en plus de Blédina. La fermeture de cette usine illustre une fois de plus la difficulté que nous avons à garder la production en France.
L'usine Blédina de Villefranche-sur-Saône, c'est une institution, avec 140 ans d'histoire. En 1906, deux pharmaciens de la ville, Jacquemaire et Miquet mettent au point la formule à base de farine de blé. Et depuis, tous les parents ont connu les petits pots Blédina pour leurs bébés. C'est la marque des Trente Glorieuses et de la France qui fait des bébés. Mais l'usine tourne depuis des années à 50 % de ses capacités, en raison de la baisse de la démographie en France et en Europe. Aujourd'hui, les clients viennent d'Afrique.
Depuis cinq ans, les ventes ont chuté de 35 %. Avec la crise sanitaire, le "fait maison" s'est beaucoup développé chez les jeunes parents. C'est moins cher, écolo, meilleur pour la santé. Résultat : les ventes d'aliments pour bébé ont chuté de 12 % dans les grandes surfaces, selon Circana. C'est même une chute de 25 % pour les céréales comme Blédina.
Face à ce constat, Danone a décidé de délocaliser la production de ces petits pots en Pologne. Le groupe français, qui conteste ce terme de délocalisation - même si fermer une usine pour transférer la production dans un autre pays y ressemble beaucoup - ne fait que 8 % de son chiffre d'affaires dans l'hexagone.
Néanmoins, Danone envoie les 9.500 tonnes de Blédina en Pologne, mais va aussi investir 300 millions d'euros d'ici 2028 et produire 45.000 tonnes de Danette et de yaourts grecs en France, à Saint-Just-Chaleyssin, pas très loin de Villefranche. Quant au 177 salariés concernés, Danone s'engage à leur trouver une place dans le groupe. Un quart devrait pouvoir rester dans la région.
Danone, comme Michelin, a cette tradition d'accompagner ses salariés. Mais la fermeture d'une usine Danone, c'est toujours un bout d'histoire de France qui tire le rideau. La dernière fois, c'était en 2003 et c'était l'usine des Petits Beurres LU.
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