Sera-t-il efficace ? Opération initiée par le gouvernement, le trimestre anti-inflation s'installe ce mercredi 15 mars dans nos supermarchés pour une durée de trois mois. Cette mesure remplace le panier de produit de la vie courante qui devait être proposés aux consommateurs à des prix réduits. Il s'agit cette fois-ci d'un engagement des distributeurs, qui proposeront ces denrées essentielles à des prix préférentiels.
Reconnaissables au logo, un chariot floqué de bleu, de blanc et de rouge, ces articles vont être affichés en rayon. Concrètement, cette mesure fait office de compilation des différentes opérations commerciales des enseignes, comme les 200 produits au prix bloqué chez Carrefour, les 500 produits anti-inflation d'Intermarché ou encore les 150 produits à prix coûtant de Super U.
Malgré ce parti pris pour favoriser le pouvoir d'achat des Français, les offres promotionnelles s'accumulent en magasin. À ce rythme, il y aura plus d'affichage que de produits dans les rayons. Alors comment s'y retrouver ?
Premièrement, avec ce trimestre anti-inflation, les enseignes ne s'engagent pas à baisser les prix des produits concernés. À titre de comparaison, ils coûtent même plus cher que l'an dernier. À l'inverse, ils proposent plutôt de réduire leurs marges, selon le bon vouloir des groupes concernés. "Il n'y a aucune garantie sur la stabilité des tarifs qui seront pratiqués dans ce trimestre anti-inflation", alerte Olivier Andrault de l'UFC - Que Choisir. "Il n'y a aucune garantie non plus que les produits qui vont être monté en épingle par certaines enseignes ne sont pas déjà proposés au même tarif depuis un certain temps", souligne-t-il.
Pourtant, Bruno Le Maire promettait que des contrôles seraient réalisés par Bercy, comme le rappelle Olivier Andrault. "Il n'y a aucun cahier des charges", remarque-t-il, "la grande distribution peut faire ce qu'elle veut, donc il n'y a aucun contrôle qui pourra être réalisé par la répression des fraudes".
Enfin, les produits sélectionnés ne sont pas nécessairement les plus sains. Certaines associations de consommateurs ont en effet remarqué que de nombreux articles sont classés D ou E au nutriscore. Les aliments concernés par ce trimestre ne sont pas ceux de grandes marques, mais sont issus de marques distributeurs et sont souvent les premiers prix en rayon. Puisque ces marques leur appartiennent, il est plus simple pour les enseignes d'agir sur les prix et de moduler leurs marges. On pourrait ainsi voir s'accentuer l'écart entre les premiers prix et les grandes marques.
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