La Commission européenne à la concurrence considère que cette fusion qui doit à terme faire passer Alstom sous le contrôle de Siemens briserait les équilibres industriels et commerciaux du ferroviaire en Europe. Le couple pèserait 15 milliards de chiffre d'affaires.
Une force qui menacerait l’existence des autres constructeurs, espagnols ou italiens, et lui permettrait de contrôler les prix des matériels et des services technologiques qui y sont rattachés. Elle est encouragée par les autorités de cinq pays de l’Union européenne dont, et c’est probablement décisif, celle de l’Allemagne. Tout indique que l’on se prépare au deuil des deux côtés du Rhin. Alstom peut s’en sortir seul si ce mariage échoue ?
Sur un horizon prévisible sans problème : le Français turbine à toute vapeur. Il a déjà 40 milliards de commande en attente, ses usines 4 ans de travail planifiées et dans un marché en croissance de 3% par an, Alstom est présent partout où l’on redécouvre les vertus du rail : le TGV Boston-New York ; des trains en AdS, des locomotives en Inde, des tramways et des métros au Moyen Orient et en Europe. Avec l’assurance de conserver ses sites de production et ses emplois en France.
Sur un horizon plus long en revanche, il y a débat. Pour les uns, le marché du rail est mondialisé et le champion chinois, déjà deux fois plus gros qu’Alstom-Siemens réunis, veut en croquer la plus grosse part.
Une alliance européenne pourrait mieux résister. Pour d’autres, la peur de l’ogre chinois est surévaluée. Alstom est en pleine forme, elle est dans une phase d’expansion de ses marchés et surtout comme elle n’a plus de dette, elle pourrait racheter des concurrents plus petits voire imiter Airbus et faire affaire avec le canadien Bombardier.
Le porte-parole du gouvernement estime néanmoins que bloquer l’alliance est une faute. C’est en tout cas un argument de moins pour Emmanuel Macron dans sa campagne européenne.
Le président se positionne en fer de lance de la création d’une Europe de combat dotée d’une armure industrielle capable de résister aux assauts d’une Chine conquérante et d’une Amérique surpuissante. Cet échec, si échec il devait y avoir, serait donc une carte en moins face aux tenants d’une France repliée sur ses seules forces.
Le japonais Hitachi gèle son projet de centrale nucléaire en Grande-Bretagne. Un dossier à 27 milliards d'euros.
Le patrimoine des ménages français était de 11.494 milliards fin 2017. En hausse constante depuis 2005.
14/20 à Mastercard. Le spécialiste de la carte de paiement va limiter les prélèvements automatiques après les fameuses périodes d’essai. Bien : cela va limiter les arnaques.
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