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2 min de lecture
Un Thermomix.
Crédit : TOBIAS SCHWARZ / AFP
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Dans une salle de convention à Berlin pleine à craquer, devant une foule en délire, apparait sur l'écran non pas le dernier iPhone, ni la nouvelle PlayStation... mais un Thermomix.
Pour être précis, il s'agit du TM7. Ça faisait six ans que la marque allemande Vorwerk n'avait pas annoncé de nouvelle version de son commis à la cuisine électronique. Design noir, écran de 10 pouces - soit la taille d'une grande tablette tactile - ce nouveau Thermomix est dopé à l'intelligence artificielle. Il est contrôlable, à distance, avec la voix, en coupant ses oignons par exemple. Tout en adaptant les recettes à vos goûts.
Son prix est encore plus cher qu'avant ! Les précommandent ouvrent ce lundi 17 février au prix de 1.599 euros. C'est 150 euros de plus que le Smic net. Le robot, assemblé en Eure-et-Loir, se vend pourtant comme des petits pains. 1,6 million de Thermomix écoulés l'an dernier dans le monde. Alors que le chiffre d'affaires de Vorwerk atteint les 3,2 milliards d'euros.
Malgré des alternatives trois à quatre fois moins chères, la vente directe, une très vielle recette venant des États-Unis, fait le succès de Thermomix. Vous imaginez peut-être des réunions tupperware, avec un vendeur qui vante la qualité de ses boîtes en plastique dans un salon. C'est exactement ça.
Le pari de Thomas Stoffmehl, le patron de la marque allemande, c'est qu'en faisant la démonstration des atouts de son robot, le prix, pourtant prohibitif, ne sera plus une barrière. La vente à domicile représente aujourd'hui 90% du chiffre d'affaires.
On ne trouve pas de Thermomix ni chez Darty, ni chez Boulanger, ni à la Fnac. Seulement dans les magasins officiels, une poignée en France dans les grandes villes, ainsi que sur le site internet de la marque.
Pour le reste, il faut connaître quelqu'un pour acheter un Thermomix. Ce qui a trois avantages : ça donne l'impression de faire partie d'un cercle fermé, presque privilégié. Encore une fois, ça aide à faire passer les 1.600 euros de l'appareil. Ça permet aussi à l'entreprise de maîtriser les flux. Elle ne fabrique que ce qui est acheté, évitant le surplus, et donc le besoin de brader parfois ses appareils. Enfin, ça permet d'être partout sur le territoire à pas cher.
Les vendeurs à domicile ne sont pas salariés de la marque. Ce sont simplement des propriétaires de Thermomix qui veulent arrondir leur fin de mois. On en dénombre 8.000 en France, environ 100.000 dans le monde.
Ces VRP amateurs touchent un peu plus de 4.000 euros chaque année. Ce qui est très loin du salaire d'un commercial.
Si deux millions de Français possèdent l'un de ces appareils dans leur cuisine, la marge de progression reste énorme. Au Portugal, c'est un foyer sur cinq. Ça devrait progresser avec la sortie du TM7. Une armée d'influenceurs de la communauté Thermomix fait déjà la promotion du nouveau modèle sur les réseaux sociaux. Plus silencieux, plus performant. Ils vous le diront avec beaucoup d'assurance. Pour 1.600 euros, vous avez la garantie de réussir une soupe, sans vous fatiguer.
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