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Le président du Paris FC, Pierre Ferracci (à droite), et le représentant de la holding familiale Agache, Antoine Arnault, (à gauche) lors d'une conférence de presse à Orly, le 20 novembre 2024.
Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
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La famille Arnault deviendra propriétaire du Paris FC, dès la semaine prochaine. En France, les milliardaires dans le monde du football sont peu nombreux. François Pinault détient le Stade Rennais depuis 25 ans, et désormais, la famille Arnault, plus grosse fortune de France, prend le contrôle du Paris FC. Autrefois rivaux dans l'univers de la mode et de l'art, ces deux familles se retrouvent aujourd'hui adversaires sur le terrain.
À l'échelle mondiale, plusieurs milliardaires font partie du monde du football. Parmi eux, on trouve Carlos Slim, qui a bâti sa fortune dans les télécoms au Mexique et est propriétaire du Real Oviedo. Ann et Stanley Kroenke qui détiennent Arsenal. Lui a fait fortune dans l'immobilier, et elle, est la fille du créateur de Walmart, la première chaine de supermarchés au monde. Plusieurs princes héritiers du Golfe, comme Sheikh Mansour qui a Manchester City, ou Mohammed Ben Salmane (MBS) qui contrôle Newcastle, figurent également parmi les propriétaires. Bien sûr, il y a aussi les propriétaires du PSG.
Il y a trois types de profils. Le milliardaire qui s'offre sa danseuse, c'est un investissement dans la durée, par fidélité à un club de cœur. Comme le Breton, François Pinault à Rennes. Un engagement pour 10, 20 ou 30 ans, c'est aussi le pari que fait Antoine Arnault pour Paris FC.
Le deuxième profil, est celui du spéculateur qui parie sur une plus-value. La plupart du temps, ça se solde par une désillusion et un naufrage pour le club. Spécifiquement, King Street avec le rachat des Girondins de Bordeaux.
Enfin, le milliardaire qui veut se faire un nom au niveau national et international.
Pas nécessairement, puisque c’est l'inverse de la bourse : peu importe le coût, ce qui compte, c'est le classement final. L’oligarque Abramovich a perdu beaucoup d’argent à Chelsea, mais il a remporté des titres.
L'objectif est aussi de créer de l'influence, un peu comme lorsqu'un milliardaire rachète un journal. Il s'agit de "Soft Power", car en faisant cela, une image positive du pays est projetée, surtout si ce n’est pas une grande démocratie.
Enfin, l’achat d’une équipe peut être perçu comme un outil publicitaire pour relancer une marque. C’est le calcul qu’avaient fait Bernard Tapie et Robert Louis-Dreyfus avec l’OM et Adidas.
C'est une dynamique présente dans toutes les grandes villes de football : Milan, Rome, Manchester, Londres, Madrid ou Lisbonne, par exemple, comptent plusieurs clubs. Cela permet d'élargir la base de supporters, d'augmenter les ventes de billets et de produits dérivés. Cela génère également une concurrence saine pour dénicher de nouveaux talents.
Selon Vincent Chaudel de l'Observatoire du Sport Business, la région parisienne est le plus grand vivier de talents footballistiques en Europe ! Ainsi, un milliardaire ne fait pas nécessairement fortune grâce au football, mais il retrouve des racines populaires. Une blague circule d'ailleurs dans le milieu : "Comment devient-on millionnaire dans le football ? En étant milliardaire au départ."
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