Le groupe de télécoms SFR entend supprimer environ 5.000 emplois, soit environ un tiers de ses effectifs, à compter de juillet 2017. C'est ce qu'a annoncé mardi 26 juillet la direction du groupe, selon une source syndicale qui confirme ainsi une information du Monde. L'objectif : parvenir à un "effectif cible" de 9.000 postes.
Fin juin, à New York, Patrick Drahi, qui a pris le contrôle de SFR en 2014, avait évoqué le "sureffectif" du groupe télécoms. Lors du rachat de SFR par Numericable, une garantie de maintien de l'emploi de trois ans avait été conclue. Mais celle-ci prend fin au 1er juillet 2017.
La réunion du mardi 26 juillet portait sur le projet de réorganisation des points de distribution. Il est "prématuré de commenter les chiffres qui circulent alors même que les échanges" avec les syndicats se poursuivent, a indiqué à l'AFP la direction. Celle-ci a rappelé sa volonté de respecter l'engagement pris par Altice, maison-mère de Numericable, lors du rachat de SFR, tout en soulignant la nécessité pour le groupe de "se moderniser et se réorganiser".
La direction assure que cette décision n'est pas remise en cause au sein de l'entreprise et indique que des "discussions avec les partenaires sociaux" sont engagées "afin de trouver la meilleure solution pour tous". Ces suppressions de postes, que les organisations syndicales vont "essayer de limiter", pourraient prendre la forme de "plans de départs volontaires successifs", selon une source syndicale.
Le premier de ces plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernerait les salariés des "points de distribution" que la direction entend réorganiser "dès la rentrée" de septembre, via des transferts d'une société à l'autre avant la mise en oeuvre d'un plan de départs volontaires, de façon à ce que la nouvelle architecture soit "opérationnelle" pour Noël. Cette réorganisation conduira à la création d'une filiale à destination du grand public et d'une autre pour le marché entreprises, avait indiqué en juin le groupe.
Les nombreuses mesures d'économies engagées par Patrick Drahi depuis sa prise de contrôle de SFR en 2014 pour 13 milliards d'euros ont été dénoncées à plusieurs reprises par les syndicats qui parlent d'une forte dégradation des conditions de travail aussi bien au sein de l'entreprise que chez les fournisseurs. "Ce qu'on voit, c'est déjà beaucoup de gens en souffrance et en burn-out. Cela ne pourra que s'aggraver avec les suppressions d'emploi" prévues, a observé la source syndicale.
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