Créé en 1994 et renommé en 2006, le chèque emploi-service universel (CESU) célèbre son 20ᵉ anniversaire. Ce dispositif permet à des particuliers de rémunérer légalement une ou plusieurs personnes travaillant à leur domicile, tout en bénéficiant d’un crédit d’impôt égal à 50% des dépenses engagées. Une aide publique indirecte dont l'avenir est aujourd'hui incertain.
Ce crédit d’impôt n’est pas simplement un avantage fiscal. Il permet à de nombreux foyers d’accéder à des services essentiels : "On parle de particuliers en situation de handicap qui ont donc besoin d'assistants de vie (...). On parle bien sûr de la garde d'enfants, l'assistante maternelle, et puis des employés familiaux. Donc ces besoins sont vitaux", insiste Julie L’Hotel Delhoume, présidente de la FEPEM, la Fédération des particuliers employeurs, au micro du podcast Tout savoir sur.
Elle rappelle que 20 % des particuliers employeurs ne sont pas imposables : preuve que ce dispositif n’est pas réservé aux foyers les plus aisés. "C'est une politique sociale et économique pour l'État. Véritablement, ça rapporte de l'argent à l'État, car on met des gens dans le travail. C'est ça ce qui est réussi dans ce dispositif", avance Maxime Aiach, président et co-fondateur de Domia Groupe qui comprend les sociétés Acadomia, Shiva et Nos aînés.
Avec le vieillissement de la population, les besoins en services à la personne ne cessent d’augmenter. Pourtant, le crédit d’impôt qui accompagne le CESU est aujourd’hui remis en question dans le cadre des réflexions sur la réduction des dépenses publiques.
"L'ensemble du dispositif fiscal, représente 5,6 milliards de dépenses. Mais il y a les recettes. Parce que lorsque vous embauchez un salarié, vous payez des cotisations sociales pour ce salarié. Potentiellement, ce salarié n'est plus au chômage. On a une personne sur cinq qui rentre dans notre secteur qui était auparavant au chômage."
Une réussite qui a contribué à réduire le travail non déclaré, mais aussi à créer de la richesse par le biais de la reprise d’activité professionnelle des particuliers employeurs. Julie L’Hotel Delhoume abonde en faveur de ce système français : "J'ai été maman. Si je n'avais pas eu mon assistante maternelle pour garder ma fille, je n'aurais pas pu reprendre tout de suite mon travail. Et accessoirement, je n'aurais pas pu faire les horaires que je faisais. Donc j'ai créé une richesse qui ne m'aurait pas été permise si mon assistante maternelle n'avait pas pu être là."
>> Tout savoir sur... est un podcast d'actualité quotidien. Du lundi au vendredi, la rédaction de RTL vous explique tout ce qu'il faut savoir sur un fait marquant de l’actualité (économie, politique, environnement, société, culture), avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.
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