Sanofi : un fonds d'investissement français surenchérit

Contre toute attente, un fonds d'investissement français, PAI a surenchéri sur la proposition de rachat de la filiale de Sanofi de son concurrent américain CD&R.

L'entreprise pharmaceutique française Sanofi

Crédit : ALAIN JOCARD / AFP

SANOFI - Un fonds d'investissement français surenchérit

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Le feuilleton Sanofi et son Doliprane n'est pas terminé. Le groupe qui a pour projet de vendre au fond d'investissement américain CD&R, la filiale Opella qui fabrique le Doliprane, médicament fétiche des Français, a reçu une nouvelle offre contre toute attente.

Alors que les salariés sont actuellement en grève et que les politiques se questionnent la souveraineté française en matière médicale, un fonds d'investissement français, PAI Partners, dont l'offre n'avait pas été retenue la semaine dernière, a revu sa proposition à la hausse.

Le fonds d'investissement tricolore a surenchéri et compte remporter la course en jouant sur trois tableaux. Financier d'abord, en mettant 200 millions d'euros de plus sur la table par rapport à son concurrent. PAI Partners mise surtout sur ses engagements en faveur de l'industrie : "Nous nous n'iront pas fabriquer le Doliprane en Inde ou en Chine", assure-t-on au sein du fond français.

Ils sous-entendent qu'accepter des capitaux américains, serait la porte ouverte à une délocalisation des usines et donc à une suppression d'emplois. Sur le plan social enfin, l'offre de PAI entend se distinguer par de nouveaux avantages pour les employés, comme un système d'actionnariat des salariés.

Malgré tout, ces garanties ne suffisent pas à rassurer. Cette nouvelle offre est contrôlée par des capitaux français certes, mais PAI reste associé à des fonds émiratis et canadiens. De quoi questionner de nouveau les enjeux de souveraineté sanitaire.

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