L'avion propre ne devrait pas circuler dans les airs avant plusieurs années. Conscient des enjeux écologiques, le secteur aéronautique y travaille néanmoins avec une conviction dans toutes les têtes : pour y arriver, il faut unir ses forces.
L'avion propre est d'ailleurs l'un des grands sujets dans les allées du salon du Bourget. L'avion qui pollue est stigmatisé en ce moment dans le monde entier comme le montre notamment le phénomène du Flygskam, ce mouvement né en Suède qui appelle à limiter les voyages aériens et à la hausse des taxes sur le kérosène. Malgré ses initiatives, il n'est pas facile de diminuer l'impact des avions sur l'environnement quand on sait que la flotte va encore doubler d'ici 20 ans avec 50.000 appareils dans le ciel avec donc deux fois plus de CO2.
L'aviation représente aujourd'hui 14% des émissions de CO2 du secteur des transports, mais rapporté sur un passager et un kilomètre, ça pollue plus que la voiture. C'est une telle préoccupation, qu'au salon du Bourget, les sept grands acteurs comme Boeing, Airbus, Safran , General Electric, Rolls Royce et Dassault ont analysé ensemble les enjeux en soulignant qu'aucune des quatre solutions pour propulser un avion n'est satisfaisante : le kérosène, l'hydrogène, qui nécessite encore des réservoirs trop grands, l'électrique, qui a des batteries beaucoup trop lourdes et enfin les biocarburants, à cause de leur prix très élevé.
La meilleure solution et la plus plausible est donc de se concentrer sur de l'hybride, marier les technologies, mais il n'y a pas de solution pour un avenir proche. La profession travaille aussi sur les matériaux, pour des avions plus légers.