Rentrée sociale : "Nous sommes en position de force pour enterrer ce budget", assure Sophie Binet de la CGT sur RTL

Une rentrée sous tension. Invitée de RTL Matin ce samedi 30 août, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a confirmé l’organisation de deux temps forts de mobilisation contre le budget présenté par le gouvernement. D'abord, un soutien à la journée de blocage le 10 septembre, puis une grande manifestation nationale le 18 septembre à l'appel de l'intersyndicale, décidée collégialement le 29 août.

"Je pense que la multiplication des initiatives de mobilisation démontre l'exaspération sociale, assure-t-elle. On a des initiatives complémentaires. Le 10 septembre, une initiative citoyenne dans laquelle la CGT a d'ailleurs décidé de contribuer en appelant à la grève et puis le 18 septembre, une grande journée de manifestations, de grèves, à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales pour qu'enfin les travailleurs et les travailleuses soient entendus". 

Le mot d'ordre de la mobilisation des syndicats le 18 septembre prochain se concentre sur la proposition de budget de François Bayrou. "Nous sommes en position de force pour enterrer ce budget. Nous pouvons prendre la main. Nous voulons imposer notre agenda social", a-t-elle affirmé sur RTL, appelant à de "grands rassemblements pour que les travailleurs et les travailleuses soient enfin entendus".

Si la patronne de la CGT invite particulièrement "les travailleurs et les travailleuses" à se mobiliser le 18 septembre, elle a assuré que la CGT participera également à la journée de blocage du 10 septembre. 

"Nous construirons des actions sur les lieux de travail pour organiser des grèves partout où c’est possible. Ce budget, nous allons le mettre sous surveillance parce qu’il faut l’envoyer aux oubliettes et imposer nos exigences sociales. Ce qui est sûr, c'est que si on ne se mobilise pas, François Bayrou ou pas, ce budget sera imposé par la porte ou par la fenêtre. Il faut se mobiliser pour enterrer ce budget qui nous fera perdre des centaines et des centaines d'euros. Une journée de grève à côté des 700 euros en moins pour les fonctionnaires, ce n'est rien. Donc, c'est maintenant qu'il faut se mobiliser pour changer la donne et pour imposer une autre feuille de route".

La leader syndicale a dénoncé un texte qui, selon elle, conduit à "l’appauvrissement collectif de la population, à l’exception des plus riches et des grandes entreprises", portée par un président de la République "qui s’acharne à faire passer en force sa politique".