Les vacances d'été sont bientôt terminées. Alors que les enfants vont bientôt retrouver les bancs de l'école, la rentrée est marquée par l'inflation. RTL vous le révélait la semaine dernière, celle-ci va coûter 208 euros, soit une hausse de 4% comparé à l'année dernière. Une autre menace est à l'horizon : le prix de la cantine risque lui aussi de bondir, de 5 à 10% selon l'association des maires de France.
Chaque année, peu avant l'été, le prix d'un repas en réfectoire est renégocié par les prestataires de restauration collective. "On fait 10 millions de repas par jour. La moitié de notre coût de production est l'achat de matières premières alimentaires et le reste correspond aux salaires", explique Anne-Laure Desclèves du SNRC, le syndicat professionnel de la restauration collective. "On a déjà fait un effort sur le début de l'année, nous ne pouvons pas continuer à prendre entièrement pour nous cette hausse du prix de l'alimentaire", poursuit celle pour qui "c'est aussi la qualité qui se joue".
En cas d'augmentation, trois cas de figure possibles : si une collectivité accepte une hausse et la répercute telle quelle, la facture sera pour les parents. La mairie peut aussi choisir de la financer, mais devra trouver l'argent ailleurs, avec un nouvel impôt ou la réduction du budget sur un autre poste de dépenses par exemple. Les enfants aussi pourraient être mis à contribution, avec une réduction du nombre de choix au self, comme la suppression d'une entrée et d'un dessert, ce qui permettrait à l'administration de maintenir ses tarifs.
En plus des arguments avancés par le SNRC, il faut aussi prendre en compte "l'augmentation du point d'indice des fonctionnaires", indique le maire de Sceaux. Dans cette ville des Hauts-de-Seine, où un repas à la cantine coûte de 75 centimes à 8,60 euros selon la composition de la famille et les revenus des parents, "nous ne changerons pas les tarifs à la rentrée", assure Philippe Laurent.
Si la "hausse du coût de la pause méridienne s'impose à l'ensemble des communes", celle-ci pourrait ne pas intervenir tout de suite à certains endroits. À Sceaux, comme dans de nombreuses autres villes selon Philippe Laurent, les prix ne sont pas révisés à la rentrée, mais au 1er janvier. "Nous allons réfléchir pendant l'automne et voir ce que nous allons faire", dit le maire. De quoi laisser quelques mois de répit aux familles.
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