Renault est enfin implanté en Chine. Le constructeur automobile français y a inauguré, ce lundi 1er février, sa première usine. Il était temps, car la marque hexagonale est une des dernières à prendre place sur le principal marché automobile mondial. Malheureusement, c'est au moment où celui-ci connaît un vif ralentissement.
"C'est la première grande étape" pour le développement de Renault a néanmoins déclaré le PDG Carlos Ghosn, lors d'une cérémonie au cœur des installations flambant neuves, dans la métropole de Wuhan, dans le centre du pays. Fruit d'une coentreprise avec le constructeur chinois Dongfeng, l'usine de Wuhan dispose d'une capacité de production de 150.000 véhicules par an, une cadence qu'il devrait atteindre progressivement.
Dans un premier temps, l'usine assemblera le Kadjar, le dernier-né des "crossovers" de Renault, dans une version légèrement modifiée pour séduire les consommateurs chinois, très friands de 4x4 urbains (SUV). Un deuxième crossover devrait sortir courant 2016. "On voit une explosion sur ce créneau en Chine, et cela ne va pas s'arrêter. On arrive tard mais avec le bon produit", assure Jacques Daniel, directeur de la coentreprise -- tout en reconnaissant que l'implantation se fait dans une "conjoncture pas facile".
Si les ventes automobiles en Chine ont encore progressé de 4,7% l'an dernier, à 24,6 millions d'unités, le marché connaît tout de même un net ralentissement par rapport aux hausses de 14% et 7% constatées en 2013 et 2014. Assombrissement économique, turbulences boursières, saturation du marché dans les grandes métropoles... Les raisons à ce coup de frein sont multiples. Malgré tout, "la Chine reste le principal moteur de croissance de l'industrie automobile mondiale", a insisté Carlos Ghosn.
À écouter, Jacques Daniel, Renault n'arriverait "pas après la bataille": "On reste confiant sur le potentiel de croissance, et rentrer sur un marché de plus de 20 millions de véhicules est extrêmement intéressant".
La Chine pourrait ainsi servir de relais de croissance au groupe, qui voit ses ventes se replier sur des marchés phares en difficulté, l'Amérique latine ou la Russie.
La marque au losange n'a importé que 30.000 véhicules en Chine en 2014 et moitié moins en 2015. Cette nouvelle usine lui permettra de rattraper son retard sur son concurrent français PSA Peugeot Citroën - installé de longue date et également adossé à Dongfeng, avec qui il possède trois usines à Wuhan - qui écoule plus de 700.000 unités par an dans le pays.
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