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Manifestation contre la réforme des retraites à Douai
Crédit : Franck Antson / RTL
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Pour la sixième fois depuis le début de la mobilisation, la France est à l'arrêt ce mardi 7 mars. Les syndicats ont appelé à une grève massive pour protester contre la réforme des retraites. Cette journée de blocage pourrait être reconduite dans plusieurs secteurs mercredi 8 mars, voire dans les prochains jours, pour contraindre le gouvernement à lâcher du lest.
Ce rapport de force n'est pas sans conséquence pour les salariés contestataires. Une grève coûte cher. Le Code du travail prévoit que toute journée non travaillée entraîne une retenue sur le salaire, dans le privé comme le public. Car même si le droit de grève est inscrit dans la Constitution depuis 1946, il constitue une suspension du contrat de travail qui autorise l'employeur à ne pas rémunérer le gréviste.
La situation n'est pas la même dans le public et le privé. Dans le privé, la règle est celle de la retenue sur rémunération proportionnelle à la durée de l'arrêt de travail. Un salarié gréviste durant 3 heures se verra retrancher 3 heures de salaire et les indemnités de déplacements inhérentes.
Dans la fonction publique d'Etat, c'est la règle du trentième qui est en vigueur. Un salarié en grève, même une heure dans une journée, se verra retenir un trentième de son salaire, soit la journée complète. Si la grève dure plusieurs jours, le nombre de trentièmes retenus correspondra au nombre de jours non travaillés. Il englobera aussi les journées de congés, les week-ends et les jours fériés. Ainsi, un agent en grève du vendredi au lundi se verrait retenir quatre trentièmes.
Dans la fonction publique territoriale et hospitalière, la même règle que dans le privé prévaut. La retenue sur la rémunération est proportionnelle à la durée de la grève, à savoir un trentième pour une journée ou un soixantième pour une demi-journée.
Plus largement, un salarié ne peut pas être sanctionné, ni discriminé pour avoir usé de son droit de grève, sauf s'il se rend coupable d'une faute lourde, en participant à des actes illégaux, par exemple.
Il existe toutefois quelques exceptions dans lesquelles un salarié en grève peut être rémunéré. Si la grève résulte d'un manquement grave et délibéré aux obligations de l'employeur, les salaires des grévistes doivent être maintenus. Autre cas de figure : les personnes assurant un service minimum, par exemple les infirmiers, peuvent être contraints de travailler malgré leur déclaration en grève. Leur salaire n'est alors pas amputé. Des accords peuvent aussi être trouvés entre les grévistes et leur employeur pour maintenir les salaires durant la durée du mouvement.
Pour faire face aux conséquences financières des mouvements de grève qui s'étirent dans la durée, les organisations syndicales mettent en place des cagnottes et des caisses-grèves. "Ça sert à payer des jours qui n'ont pas été travaillés. Il faut rémunérer les grévistes, ou plutôt les indemniser. C'est de l'argent qu'on verse sur un compte et qui est ensuite reversé à toutes les personnes qui ont fait grève", expliquait récemment Stéphane Sirot, professeur à l’université de Cergy-Pontoise à RTL dans un épisode dé Focus dédié à ces réserves.
FOCUS - Caisse générale ou cagnotte, le nerf de la grève ?
00:19:27
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