En temps normal, un préavis de grève doit être déposé au moins cinq jours avant le début d'un mouvement. À la différence, et comme son nom l'indique, une grève reconductible n'a pas de date de fin, donc il n'y a pas besoin de préavis. Chaque jour, les salariés se rassemblent en assemblées pour définir s'ils reconduisent la grève le jour suivant, et n'ont pas l'obligation de déposer un nouveau préavis.
Néanmoins, sur décision du Conseil d'État, avec l'"arrêt Omont", il peut être décidé de limiter sa reconduction en retirant la paie d'un fonctionnaire qui serait en grève le vendredi et le lundi, car journée considérée comme un arrêt.
Les grévistes ne sont pas payés les journées de mobilisation, puisqu'ils ne travaillent pas. Pourtant, certains syndicats disposent d'une caisse pour indemniser en partie les personnes qui viendraient à faire grève. Cet argent est récolté par la cotisation des adhérents ou par des dons.
Ainsi, la CFDT dispose d'une "réserve de 140 millions, mise de côté depuis 50 ans", a indiqué Jean-Michel Rousseau, chargé de la caisse pour le syndicat. Avec cela, les adhérents peuvent être rémunérés 7,70 euros de l'heure, soit 86 % du Smic, pendant sept jours de grève consécutifs. D'autres syndicats, à l'image de la CGT, font eux, des cagnottes en ligne. Ainsi, avec leur "Cagnotte Solidarité CGT Mobilisation", lancée en 2020, le syndicat a rassemblé pas moins de 580.000 euros.
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