Le scandale sanitaire autour des pizzas Buitoni continue de prendre de l'ampleur. Depuis le 1er janvier, 75 enfants ont été contaminés par la bactérie E.coli, deux en sont décédés. Après enquête, les autorités sanitaires indiquent que ces contaminations sont probablement liées à la consommation de pizzas surgelées Buitoni. Deux anciennes salariées de l'usine de Caudry (Nord), où les plats incriminés sont préparés, témoignent au micro de RTL.
Le visage de cette ancienne employée est fermé. Le drame que vivent les victimes aujourd'hui, elle le redoutait. "Ça ne m'a pas étonné. Ça devait arriver et je pense que ça devait arriver depuis longtemps". Intérimaire pendant un an, ce qu'elle a vécu en termes d'hygiène était insupportable. "C'était catastrophique. Quand je voyais tout ce qui trainait en jambons, en champignons, en fromages, c'était dégueulasse. Les gens mettaient leurs mains dessus, ils se mouchaient avec des gants et ne les changeaient pas. Les toilettes, pareil. Les mains, on ne les lavait pas".
"On a déjà ramassé des croutes de pizzas de trois semaines, collées sur la ligne. On grattait parce que c'était sale", poursuit l'ancienne salariée. "Le management, c'était toujours : 'Allez plus vite, allez plus vite'. On nous mettait une très grosse pression".
L'usine de Caudry produit entre 150.000 et 200.000 pizzas par jour. Une autre ancienne salariée confie qu'il n'y avait plus de temps pour nettoyer. "Du nettoyage qui n'est pas fait en profondeur. Ils font le plus gros, au plus vite", raconte-t-elle. "Les pizzas passent à une vitesse phénoménale et on ne nous dit pas de prendre le temps de nettoyer".
Pour elle, ce n'est uniquement la gamme Fraich'Up qui est concernée. "Pour moi c'est dans toutes les gammes. Depuis le temps que je travaille là-bas, je ne mange plus de pizza Buitoni. On les a faites, ça ne donne plus envie de les manger". Depuis l'enquête, l'usine de Caudry est à l'arrêt et pour ces deux anciennes salariées, la colère est immense.
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