Alstom va-t-il accepter les conditions de l'État pour s'allier avec l'américain General Electric ? Comment débloquer les discussions entre l'Etat et Bouygues sur le rachat de 20% du capital d'Alstom ? Le gouvernement sortira-t-il victorieux de ce dossier ?
C'est le conseil d'administration d'Alstom qui doit trancher et dire s'il accepte ou non de rentrer en négociations exclusives avec General Electric (GE). Et le temps presse car l'offre de l'américain expire lundi et son patron Jeff Immelt a déjà prévenu qu'il ne prolongera pas son offre.
Le gouvernement français a annoncé vendredi soir préférer l'offre de l'américain GE, à celle déposée par le tandem germano-nippon Siemens/Mitsubishi Heavy Industries et son intention d'entrer au capital d'Alstom à hauteur de 20% afin d'exercer sa "vigilance patriotique", selon les mots du ministre de l'Économie Arnaud Montebourg.
Mais la "position définitive" de l'Etat sur Alstom "dépendra" de l'entrée de l'Etat au capital de l'industriel et donc de l'issue des négociations en cours avec Bouygues pour lui racheter les deux tiers de sa participation dans Alstom.
Le Conseil d'administration d'Alstom s'est réuni une première fois vendredi soir. Mais il s'agissait surtout d'une réunion technique. Les administrateurs vont donc à nouveau se réunir, "vraisemblablement aujourd'hui ou demain" et donner leur décision finale. De son côté, François Hollande a dit compter sur "des avancées d'ici la fin de journée".
L'État et Bouygues ont eux aussi jusqu'à lundi 23 juin 2014 à 9h pour s'entendre sur les modalités de rachat des 20% du capital d'Alstom que détient Bouygues. Et les discussions ne semblaient pas bien enclenchées ce samedi matin.
Face à des discussions qui s'annonçaient difficiles vendredi, une source proche du dossier se voulait rassurante et "n'imaginait pas une seconde que chacun ne prennent pas ses responsabilités face à cette alliance".
François Hollande a quant à lui prévenu ce samedi : "S'il n'y avait pas ces avancées, s'il n'y avait pas cette vente à un prix qui pour le gouvernement soit acceptable alors il y aurait nécessairement à revenir sur l'alliance telle qu'elle vient d'être annoncée" avec l'américain General Electric.
Dès vendredi, le gouvernement donnait dans l'auto-satisfaction : "Alstom aujourd'hui serait sans conditions dans les mains de General Electric depuis des mois si nous n'étions pas intervenus", se félicitait le Premier ministre Manuel Valls.
Ce dossier est même présenté comme "l'Anti Florange". A l'époque, Arnaud Montebourg avait proposé que l'État nationalise le site d'Arcelor-Mittal à Florange, idée que Jean-Marc Ayrault, avait alors sèchement balayée. Cette fois, le ministre, qui a combattu le premier projet d'alliance entre Alstom et GE, soutient avec l'appui du gouvernement et de l'Elysée, la nouvelle offre, améliorée.
L'issue des négociations avec Bouygues reste maintenant déterminante pour le gouvernement, qui, coincé entre la crise des intermittents et la grève à la SNCF, aurait bien besoin d'une sortie par le haut.
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