Pour séduire le gouvernement, General Electric sort le grand jeu. Prétendant au rachat des activités énergie d'Alstom, qui représente 70% du chiffre d'affaires de l'entreprise française, le groupe américain a formulé une nouvelle proposition censée renforcer son offre initiale.
En déplacement à Paris jeudi 19 juin pour rencontrer Arnaud Montebourg et les syndicats d'Alstom, Jeff Immelt, le patron de GE, mise sur le patriotisme économique pour damer le pion au tandem nippon-allemand Siemens-Mitsubishi avec lequel il est en concurrence dans ce dossier.
Dans cette offre (au montant inchangé de 12.35 milliards d'euros) soumise à la décision du Conseil d'administration d'Alstom et qui expirera le 23 juin, General Electric propose d'installer en France les sièges de trois coentreprises qu'il propose de former avec le groupe français dans les domaines des réseaux intelligents, des turbines à vapeur, des énergies renouvelables et des réseaux hydroliques.
Dans les réseaux, GE et Alstom créeraient une entreprise mondiale d'activités de réseaux basée en France en rapprochant leurs actifs de réseaux avec une participation de chacune des deux sociétés à hauteur de 50% dans la nouvelle entité.
Concernant les énergies renouvelables, GE propose également de créer une co-entreprise basée en France qui serait constituée des activités hydroélectriques et éolien en mer d'Alstom avec, là encore, une participation égale des deux sociétés.
GE propose également de créer "une alliance mondiale dans le nucléaire" pour les turbines à vapeur qui inclurait la "production et la maintenance de la ligne des équipements pour centrales nucléaires et la vente de nouveaux équipements pour le nucléaire à travers le monde" ainsi que "la ligne de produits de turbines à vapeurs d'Alstom et leur maintenance sur le marché français".
Cette alliance à parité égale (50/50) serait "française", précise le groupe américain : le siège serait, là aussi, basé dans l'hexagone et l'alliance inclurait "des actions préférentielles accordant à l'État français un droit de veto ainsi que des droits de gouvernance spécifiques dans le domaine de la sécurité et des technologies pour les centrales nucléaires françaises".
Sur le plan de l'emploi, les engagements ne changent pas : GE maintient sa promesse de créer 1.000 nouveaux emplois en France, "principalement dans des domaines à forte valeur ajoutée tels que la fabrication et l'ingénierie". L'offre prévoit également une cession à Alstom de l'activité de signalisation de GE "pour renforcer davantage la fillière Transport Alstom".
Pour rappel, l'offre du tandem germano-nippon prévoit un rachat par Siemens des turbines à gaz d'Alstom en sus de la création de trois co-entreprises entre le français et MHI, ainsi qu'une prise de participation du japonais dans Alstom. Les engagements sur l'emploi (création de 1.000 postes et de 1.000 places d'apprentissage) sont proches de ceux formulés par GE.
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