Les billets de 5 euros, 10 euros et les pièces de 50 centimes seront bientôt un lointain souvenir, remplacés par une version numérique. La Banque de France travaille sur ce projet au sein de la Banque centrale européenne (BCE). "Le cash+" ou euro numérique serait un service disponible sur les applications bancaire sur téléphone qui permettrait de payer le pain, les vêtements, de faire le plein d'essence, ou même de payer le babysitteur.
Un premier texte de loi a déjà été rédigé avant l'été, il est maintenant discuté entre les différents États membres. Ce texte donne un cours légal à cet euro numérique, ce qui signifie qu'un commerçant ne pourra pas refuser un paiement en "e-euro" de la même façon qu'il ne peut pas refuser l'argent liquide.
Ce service sera gratuit pour l'utilisateur contrairement au paiement sans contact et autres transactions bancaires qui entrainent le paiement de commissions qui agacent les commerçants et les pousse à fixer un montant minimum pour accepter la carte bancaire.
Comme pour le cash aujourd'hui, les paiements seront anonymes et intraçables. Les équipes de la Banque de France assurent qu'il y existe des systèmes de codages qui permettent de brouiller les noms et de rendre les transactions anonymes jusqu'à un certain montant de transaction. Au-delà de cette somme, on considérera cela comme suspect. Une partie de l'économie souterraine pourra tout de même passer via cet outil mais les malfaiteurs continuerons probablement à préférer l'argent liquide ou le dark web.
Ce nouveau portefeuille numérique sera plafonné à 2.000 ou 3.000 maximum. De la même manière, aujourd'hui, légalement, on ne peut pas détenir plus de 10.000 euros en liquide sur soi. L'euro digital ne pourra pas non plus remplir un livret A.
En 2020, lorsque Facebook a voulu créer sa monnaie virtuelle : "Libra" les États et les banques centrales ont pris peur. Soudain, deux milliards d'humains sur terre allaient pouvoir faire des transactions financières entre eux grâce à une monnaie virtuelle, détenue par un groupe privé et supranational. Cela signifiait la fin de la souveraineté des monnaies et donc des Etats. Déposer ses économies dans une banque gérée par une supranationale c'est prendre le risque de faire banqueroute. Comme au XIXe siècle, dans le Far West quand des propriétaires riches décidaient d'ouvrir leurs banques locales. Le jour où ils faisaient faillite, les épargnants perdaient toutes leurs économies. Pour contrer les Google, Amazon, Facebook ou Apple, la Banque Centrale Européenne (BCE) a donc pensé à la mise en place de ce paiement électronique.
L'euro numérique se distingue aussi des cryptomonnaies comme les bitcoins qui sont des monnaies privées, plus proche de la bourse que de l'épargne. Leur valeur varie et elles peuvent faire faillite, comme on a pu l'observer avec FTX, une société de cryptomonnaie qui a fait faillite en novembre 2022.
Les premières expérimentations pour la mise en place de cet euro numérique débuteront en 2025 pour un déploiement dans la zone euro d'ici 2030.
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