Ils avaient été renommés les "premiers de corvée". Lors du premier confinement, de nombreux salariés ont continué d'aller travailler pour permettre à l'ensemble de la population de survivre, notamment dans les magasins et les transports. Alors que l'exécutif prépare la France post-coronavirus, le Premier ministre Jean Castex souhaite que les chefs d'entreprise versent une prime aux petits salaires. "Il est important de récompenser ceux qui ont été en deuxième ligne", réagit François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).
Pour le chef de la CPME, parler d'une "prime Macron" est d'abord un abus de langage "puisqu'elle est d'abord versée par l'employeur". Néanmoins, il s'agit "d'un dispositif qui encourage et a été très apprécié", non seulement "des salariés qui ont pu la recevoir", mais aussi "des employeurs parce que c'est simple, direct et efficace", poursuit-il.
"Les grands patrons des petites entreprises sont toujours prêts à motiver leurs salariés, encore faut-il qu'ils en aient les moyens", explique le président de la Confédération, qui rappelle que cinq millions de Français avaient pu bénéficier de cette prime la première fois. Néanmoins, les entreprises les plus en difficulté, fermées ou sans trésorerie, n'auront aucune possibilité de la mettre en place pour leurs salariés, ce que regrette François Asselin.