Pourquoi les promotions sur les produits d'hygiène seront limitées à 34% à partir du 1er mars

C'est un texte dont on devrait beaucoup entendre parler dans les prochains jours. Également appelée Egalim 3, la loi Descrozaille doit entrer en vigueur ce vendredi 1er mars. Portée par le député Renaissance du même nom, Frédéric Descrozaille, elle est censée rééquilibrer les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels. Elle prévoit différents dispositifs techniques, des marges minimum pour les distributeurs, la possibilité d'arrêter de livrer pour les industriels en cas d'échec des négociations. Mais aussi, et c'est ce qui fait le plus débat, elle encadre les promotions sur les produits d'hygiène à 34% maximum, comme c'est déjà le cas pour les produits alimentaires.

C'est donc tout simplement la fin des vraies bonnes affaires en grande surface et des couches, dentifrices, gels douche, lessives à -70%, -80% voire -90%. Des opérations très ponctuelles mais qui étaient l'occasion pour les consommateurs de faire le plein de produits d'hygiène à prix bradé. À partir du 1er mars, ce sera au mieux 34% de remise immédiate, ou deux produits achetés pour un offert, ce qui revient au même. 

Il s'agit de "garantir la rémunération des industriels", écrit le ministère de l'Économie sur son site Internet, les "protéger" lors des négociations avec les distributeurs qui ont l'habitude de tirer les prix vers le bas en promettant d'écouler de gros volumes via ces opérations promotionnelles. Il faut "garantir l'emploi dans nos PME", dit Frédéric Descrozaille. Sauf que la très grande majorité des produits d'hygiène vendus dans nos grandes surfaces est produite par trois multinationales : Essity, 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires, Unilever, 60 milliards et Procter & Gamble, 82 milliards.

À lire aussi

économie

Les infos de 6h - Chèques : Bercy envisage de fermer le dernier centre de traitement