Qui dit Pâques dit forcément chocolat. La France est l’un des pays au monde qui consomme le plus de cette délicieuse pâte : 7,3 kilos par an et par habitant, selon le syndicat du chocolat. C’est 50% de plus que la moyenne européenne, même si nous sommes toujours distancés par les Allemands et les Suisses. Cette passion du chocolat est d’ailleurs largement européenne, les asiatiques n’en consomment quasiment pas. Quant aux Américains, ils le mangent principalement sous forme de barres chocolatées.
Pour Pâques, 15.000 tonnes de chocolat sont englouties dans notre pays, ça représente plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une orgie de cloches, d’œufs et de lapins, qui n’atteint toutefois pas les records de Noël, avec des volumes trois fois plus importants. Mais le chocolat se consomme en réalité toute l’année, avec une particularité française, le chocolat noir y compte pour près d’un tiers du marché. Et les volumes totaux représentent plus de 300.000 tonnes, fabriquées largement en France.
Le secteur français du chocolat est très actif, avec une centaine d’entreprises, toujours selon le syndicat professionnel. Il compte de grands groupes internationaux comme Mondelez, Nestlé, ou Ferrero, mais aussi des PME et de très nombreux artisans. 30.000 personnes travaillent dans ce secteur, qui exporte plus de la moitié de sa production, principalement dans les pays voisins, à 80% en Europe. L’usine normande de pâte à tartiner Nutella est ainsi la plus importante du monde. Le chocolat est donc l’un de nos rares secteurs largement exportateur net.
On trouve désormais sur le marché ce qu’on appelle le chocolat équitable, qui rémunère mieux les producteurs de fèves de cacao. Mais est-ce que ce produit a vraiment trouvé sa place auprès des consommateurs ? Il s’adresse à une clientèle bien particulière, attentive aux questions sociales et environnementales. Les progressions annuelles sont très fortes, mais il ne compte encore que pour 5% du marché. Il faut dire qu’il est souvent plus cher, alors que l’inflation des matières premières et du carton d’emballage, pour ne rien dire de l’énergie nécessaire à la fabrication, a déjà renchéri cette année le prix du chocolat de 10% environ.
L’affaire des salmonelles dans les produits Kinder a-t-elle changé les habitudes de consommation des Français pour Pâques 2022 ? Cela ne concernait que les produits venant de l’usine belge de Kinder, qui appartient au géant italien du chocolat Ferrero. On peut imaginer que cette regrettable affaire va déplacer une partie des achats sur les artisans chocolatiers. Mais une partie seulement, à cause de la différence de prix. Habituellement, 70% des ventes de chocolat se font en grandes et moyennes surfaces, et cette année, à cause de l’inflation, les ménages sont particulièrement sensibles à la différence des étiquettes. Les achats de chocolat de Pâques représentent 19,30 euros en moyenne par ménage.
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