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Un tracteur de la Confédération paysanne contre le Mercosur, le 14 octobre 2025 à Paris
Crédit : Eric Broncard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Lors d'une rencontre, mercredi 12 novembre, à Toulouse avec des agriculteurs, le président Emmanuel Macron a affirmé sans ambiguïté que la France s'opposerait fermement au projet d'accord entre l'UE et le Mercosur dans sa forme actuelle, selon la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.
Le président qui s'est entretenu mercredi avec une délégation d'agriculteurs, "a été extrêmement clair" pour leur dire que le projet d'accord entre l'UE et le Mercosur, "tel qu'il existe aujourd'hui, recueillera un non très ferme de la France", a rapporté la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.
La ministre de l'Agriculture a ajouté devant la presse, après avoir participé à l'entrevue, qu'en l'absence de clause de sauvegarde, de "mesures miroirs" ou de "contrôles aux frontières", "la France ne peut pas valider à ce stade le projet d'accord avec les pays du Mercosur parce que ce projet d'accord ne protège pas les intérêts de nos agriculteurs".
Le chef de l'État avait provoqué la colère des agriculteurs français, il y a ne semaine, après avoir exprimé un avis "plutôt positif" sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Les producteurs et éleveurs craignent une concurrence déloyale due à des normes environnementales et sanitaires moins strictes en Amérique du Sud. Malgré les clauses de sauvegarde promises, les syndicats agricoles estiment que ces mesures ne suffisent pas à protéger l'agriculture française.
Environ 300 agriculteurs venus avec quelque 70 engins agricoles s'étaient progressivement rassemblés mercredi au fil de la journée à Toulouse pour demander des clarifications à Emmanuel Macron sur le traité de libre-échange avec le Mercosur, après ses déclarations sur le sujet au Brésil et au Mexique.
"Le président s'est engagé aujourd'hui à ne pas signer le Mercosur tant qu'il n'y aurait pas les clauses qui seraient mises en place", a rapporté Jean-Marie Dirat, président de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA) à ses adhérents, en fin d'après-midi. Son syndicat reste opposé à l'ensemble du traité et juge donc la position "pas acceptable".
Pour autant, "ce n'est pas parfait mais il y a du mieux", a fait remarquer le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne, Jean-Baptiste Gibert. "Il va falloir continuer à se battre", a-t-il dit, saluant quelques mesures positives comme une promesse d'une diminution de taxation sur les engrais importés, ou la prise en compte des spécificités de l'Occitanie, région de France la plus touchée par le changement climatique.
Pour la Confédération paysanne, Laurence Marandola a salué "un "éclaircissement fort et qui était indispensable" de la part du président de la République qui a dit qu'il ne signerait pas en l'état l'accord et a listé les "conditions qui permettraient d'avancer". Ce syndicat reste lui-aussi fermement opposé au principe même de l'accord et s'est désolé de voir l'agriculture traitée comme "une monnaie d'échange". La Confédération a par ailleurs déploré l'"inflexibilité totale" de la gestion de la crise sanitaire liée à la dermatose nodulaire contagieuse, alors que le syndicat réclame l'arrêt de l'abattage d'animaux sains.
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