Loyer, transport, inscription… Le coût de la vie étudiante a augmenté de plus de 800 euros en un an, selon l’Unef

Le syndicat étudiant Unef a exprimé ses inquiétudes face à la décision du gouvernement de geler les prestations sociales pour l'année 2026. Cette mesure a été annoncée par le Premier ministre François Bayrou dans le cadre d'un plan de réduction des dépenses publiques. Ce dernier pourrait avoir des conséquences significatives sur le coût de la vie étudiante, déjà en forte hausse cette année.

Hania Hamidi, secrétaire générale de l'Unef, a déclaré à l'AFP que "les étudiants vont encore être (...) les plus touchés par cette année blanche". Elle a souligné l'importance des prestations telles que les aides personnalisées au logement (APL) pour les étudiants, qui risquent de voir leur pouvoir d'achat diminuer.

Selon l'enquête annuelle de l'Unef, le coût de la vie étudiante a augmenté de 4,12% en un an, soit deux fois plus que l'année précédente. Cette hausse représente un alourdissement des dépenses de "807 euros" en moyenne par rapport à 2024. Le syndicat, proche de la gauche, s'inquiète de la précarité croissante des étudiants.

Une "année blanche" aux conséquences lourdes pour les étudiants

L'Unef a calculé le "reste à charge" moyen des étudiants en tenant compte de divers profils et des aides sociales perçues. Cependant, elle précise ne pas avoir toutes les données pour inclure certaines déductions fiscales. 

À lire aussi

aide

Aide au logement : comment effectuer vos démarches pour percevoir les APL

Les augmentations des loyers dans le privé (+2,46%) et dans les résidences Crous (+3,26%), ainsi que la hausse de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), contribuent à cette situation préoccupante.

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, le coût de la vie étudiante aurait augmenté de 32%, selon l'Unef. Le syndicat appelle à une revalorisation significative des bourses étudiantes et à une réforme du système d'attribution pour élargir l'éligibilité. La dernière réforme, en 2023, avait permis à 35.000 nouveaux étudiants de devenir boursiers grâce à une augmentation de 500 millions d'euros des aides.