Les lâchers de ballons dans le ciel seront-ils bientôt interdits ?

Dans les mariages, les anniversaires, les fêtes de village… C’est une tradition que beaucoup connaissent : le lâcher de ballons. Un moment joyeux, souvent magique pour les enfants. On laisse partir un ballon dans le ciel, comme un symbole d’espoir. On l’a aussi vu lors de marches blanches, en hommage à des victimes. Mais cette tradition est en train de disparaître. Et même, elle devient illégale.

Une quinzaine de préfets en France ont pris récemment des arrêtés pour interdire cette pratique. Les départements de l'Essonne, les Bouches-du-Rhône, l'Ille-et-Vilaine, la Corrèze ou encore la Creuse sont concernés. Une tradition disparaît, pour laisser place à un geste plus responsable. Et cela ne concerne pas seulement les ballons de baudruche mais aussi les lanternes volantes. Plusieurs raisons pour l'expliquer : le risque d’incendie, la sécurité aérienne, et surtout… l’impact sur l’environnement.

Lâcher un ballon, c’est en réalité abandonner un déchet dans la nature. C’est ce que répète depuis des années l’association "Robin des Bois". Sa présidente Charlotte Nithart l’explique dans un entretien au site 20 Minutes :  "Certains ont peut-être du mal à l’entendre, mais ce n’est rien d’autre que de l’abandon de déchets". Le ballon ne monte pas jusqu’à la Lune, il retombe, un jour ou l’autre, sur terre ou dans la mer. En explosant, il se fragmente en centaines de petits bouts qui polluent. Chaque année, les associations de défense de la protection marine estiment qu’un million de ballons sont lâchés en France. Résultat, des milliers d’animaux meurent après avoir ingéré ces déchets : des dauphins, des poissons, des tortues, des oiseaux marins…

La plupart de ces ballons sont 100% biodégradables selon les marques, ils sont désormais fabriqués en latex naturel. Mais plusieurs associations dénoncent un argument de vente trompeur. Comme le rappelle l’ADEME, l’agence de la transition écologique, un produit biodégradable ne doit pas être abandonné dans la nature.