C'est la fin de ce qu'on appelle les frais de "roaming" (les frais de "vagabondage", si on traduit en bon français). La bataille a duré près de dix ans à Bruxelles et à Strasbourg. Les opérateurs téléphoniques européens, pour qui ces appels ou ces SMS passés depuis l'étranger constituaient une manne financière, se sont battus jusqu'au bout.
Cela a été "très rude, mais nous avons gagnés, le consommateur a gagné", car à partir du 15 juin "il n'y aura plus de surcoûts", se félicite Anne Sander, députée européenne, élue d'Alsace, très active sur ce dossier. "Les consommateurs paieront le même prix, comme s'ils étaient en France. La frontière s'efface ; c'est vraiment quelque chose de très positif et de très concret", argue-t-elle.
"Cela montre que l'Europe s'intéresse aux citoyens", poursuit-elle, citant "les gens qui font des déplacements professionnels", "les milliers de jeunes qui font des stages Erasmus +" et "tous les habitants des régions frontalières, qui captent très souvent le réseau du pays voisin".
Pour vos appels et vos SMS, vous pourrez dès lors utiliser votre téléphone dans les pays de l'Union européenne avec votre forfait français sans payer un centime de plus. Aucune surtaxation, c’est terminé. Vous n'avez aucune démarche à effectuer avant de partir à l'étranger. Pour les données et l'accès Internet, là non plus aucune démarche et aucun surcoût. Mais il y un bémol : vous ne pourrez pas utiliser intégralement les gigaoctets inclus dans votre forfait français. Il y aura des limites.
Autre limite : vous ne pourrez pas acheter une carte SIM ou un forfait et l'utiliser constamment à l'étranger. Si votre opérateur constate que vous utilisez votre portable majoritairement à l'étranger, et non plus dans votre pays de résidence, il va vous alerter. Si vous n