L'économie mondiale résiste aux chocs à répétition, ce qui explique pourquoi le FMI a relevé sa prévision de croissance pour 2023 à 2,9 %, selon un rapport publié lundi 30 janvier. Cela représente 0,2 point de plus que ce qu'il prévoyait en octobre.
Le spectre de la récession s'éloigne pour plusieurs pays tandis que la réouverture de la Chine laisse espérer un rebond supplémentaire. Le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a toutefois averti : "L'année à venir restera difficile".
Le ralentissement s'annonce moins important que prévu dans plusieurs économies, comme aux États-Unis (1,4% de croissance en 2023), mais aussi en Allemagne ou en Italie, où le FMI ne redoute plus de récession. La croissance en zone euro, qui résiste à la crise énergétique liée au conflit en Ukraine, est ainsi attendue à 0,7 %, soit 0,2 point de plus qu'auparavant.
L'inflation, qui a grimpé partout dans le monde, ralentit et devrait être moins élevée en 2023 qu'en 2022 dans la majorité des pays, relève le FMI dans son rapport.
Le Royaume-Uni devrait être l'unique pays du G20 à connaître une récession cette année, avec une baisse du PIB de 0,6 %. De son côté, la Russie pourrait y échapper, malgré les sanctions prises par la communauté internationale depuis l'invasion de l'Ukraine, avec une croissance légèrement positive en 2023 (0,3%).
La croissance prévue en Afrique sub-saharienne (3,8 %), au Moyen-Orient et Asie Centrale (3,2 %) est plus élevée qu'en Amérique latine et aux Caraïbes, où elle restera inférieure à la croissance mondiale (1,8 %).
Le Brésil et le Mexique voient leur prévision de croissance, respectivement à 1,2 % et à 1,7%, se situer bien en deçà de celle attendue pour les autres grands pays émergents, en particulier la Chine et l'Inde (6,1%).