La vanille bretonne : vers une excellence mondiale ?

Produire de la vanille en Bretagne ? Cela peut paraître étonnant, tant notre imaginaire associe cette épice à Madagascar, qui en est le principal producteur mondial. Pourtant, il faut désormais compter avec les Bretons.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce phénomène n'est pas une conséquence du réchauffement climatique. L'initiative vient de trois maraîchers bretons qui, face à une pénurie de vanille, ont vu une opportunité. Ils se sont rendus à La Réunion, une île proche de Madagascar, également productrice de vanille. Ils y ont découvert que la vanille prospère dans un climat tempéré et qui se développe plutôt dans les sous-bois, loin des rayons directs du soleil. Ils ont alors eu l'idée d'utiliser leurs serres bretonnes, habituellement dédiées à la culture de tomates, pour y faire pousser de la vanille.

Le processus a été long, car la culture de la vanille est lente. Il faut environ un an pour que la liane de vanille se développe. Ensuite, vient la pollinisation, qui se fait à la main. Entre la pollinisation et la commercialisation, il s'écoule plus d'un an. C'est cette lenteur qui explique le prix élevé de la vanille : plus de 150 euros pour 100 gousses bretonnes, soit plus de dix euros la gousse.

La vanille bretonne est-elle de qualité ?

Quant à la qualité de la vanille bretonne, elle est au rendez-vous. Elle rivalise très bien avec celle de Madagascar, où les gousses sont souvent récoltées avant leur pleine maturité en raison des vols fréquents. En Bretagne, cultivées sous serre et protégées, les gousses sont récoltées à pleine maturité. Il se pourrait bien qu'à l'avenir, nous devions nous habituer à considérer la vanille bretonne comme la meilleure au monde.

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