La fin des quotas sucriers n’aura pas mis un an avant de faire sentir ses effets. Ils sont plutôt inquiétants, et ils ne sont pas à prendre à la légère : la filière sucrière française est la première d’Europe, elle emploie 46.000 personnes et cette année elle va afficher de piètres résultats économiques et financiers.
On est passé du sucré à l’amer sous l’effet d’un triple mouvement. D'abord, celui de la surproduction sur les marchés mondiaux qui croule sous la poudre brésilienne, indienne ou thaïlandaise. Avec pour conséquence un effondrement spectaculaire des prix de 40% en 12 mois.
Ensuite, celui prévu mais mal anticipé, et donc mal digéré, de la fin des quotas source de prix garantis. Enfin, pour l’Hexagone, celui d’une mauvaise année 2018 pour cause de sécheresse : 40 millions de tonnes de betteraves contre 46 lors de la campagne précédente.
Il pourrait s'agir d'une des plus graves turbulences traversée par le monde de l'agriculture. Car elle a des conséquences sociales et industrielles directes. Si l’on va du terrain au sucrier, aucun étage n’est épargné. Dans les champs de betteraves et de cannes à sucre, 3.000 planteurs sont sur la sellette. Dans les usines de transformation, 2 sucreries du groupe Saint-Louis devraient fermer l’an prochain, ainsi qu’une usine à Marseille. Du côté de Beghin Say, un plan d’économie de 200 millions est en marche. Des opérations qui ne seront évidemment pas neutres sur l’ensemble de la filière.
Il est difficile d'imaginer une sortie de crise à court terme. Avant de retrouver des fondamentaux plus sains, ceux qui permettent de garantir des prix d’achat économiquement viables aux agriculteurs et des rentabilités suffisantes aux industriels, il va certainement falloir réduire les surfaces plantées en betteraves, qui ont bondi jusqu’à un demi million d’hectares. Il va falloir contenir la production, ce qui devrait entraîner une concentration des sucreries, avec à la clé la fermeture des usines de transformation les moins compétitives. Et pour clore la crise, il faut attendre un retour à meilleure fortune : en clair, une hausse des cours du sucre. Ce qui, avec les nouveaux préceptes alimentaires, n’est pas gagné d’avance.
En Grande-Bretagne, Honda ferme son usine historique. L'addition du Brexit est donc de plus en plus lourde.
Mauvais millésime pour le transport fluvial français. Le trafic sur les voies navigables a baissé de 1,7% l'an dernier. C'est pourtant un mode de transport très écologique, sous utilisé en France.
3/20 à Mark Zuckerberg. Son entreprise Facebook vient d'être accusée par le Parlement britannique d'être un "gangster du numérique" qui propagerait de fausses nouvelles et briserait les lois sur la protection des données personnelles.
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