L'odysée végétale du salon de l'Agriculture dans Maison, Jardin, Cuisine, Brocante

Brocante : illustration des fables de La Fontaine

Beaucoup de dessinateurs ont tenté d’illustrer les fables. Quelques noms sortent du lot, à commencer par Jean Baptiste d’Oudry un très grand dessinateur naturaliste du XVIIIe siècle qui mettra 15 ans pour réaliser les illustrations de l’ensemble des fables. Mais Benjamin Rabier est le plus célèbre d’entre eux. Il a réalisé entre 1905 et 1906, plus de 300 illustrations dont 85 en couleurs réunies dans un livre magnifique. En brocante, on peut en trouver aux alentours de 350 euros.

C’est lui en effet  qui dessinait le canard Gédéon et c’est lui aussi qui avant Hergé avait inventé un personnage avec une culotte de golfe qu’il avait appelé Tintin-Lutin. Hergé l’admirait beaucoup, il s’en est inspiré. Mais Benjamin Rabier est connu de tous car en plus de ces livres il a effectué une série de 12 tableaux muraux des fables les plus célèbres destinées aux écoles primaires. À partir de 1914, tous les enfants de France ont donc pu admirer le travail de cet illustrateur de génie. Ces compositions assez grandes, 41 cm de large pour 94 cm de hauteur, étaient appelées les fables de La Fontaine en action.

On en trouve assez facilement en brocante. Selon leur état, les tableaux muraux pour les écoles se négocient entre 100 et 250 euros l’ensemble des 12. Aujourd’hui on trouve des recueils des fables de La Fontaine illustrés par Benjamin Rabier en 1906 à partir de 70 euros le volume en très bon état, c’est magnifique.
Quand à Jean Baptiste d’Oudry, là on est dans le domaine des antiquités et les prix n’ont rien à voir puisque une édition originale, commence aux alentours de 20 000 euros.

Cuisine : le restaurant Papillon

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Le chef Christophe Saintagne a baptisé son nouveau restaurant Papillon en référence au film du même nom. Et quand on lui demande le pourquoi du comment il répond qu’il est fan de Steve McQueen, mais on ne peut pas s’empêcher de voir là, aussi, une espèce de message : ce jeune homme bien sous tous rapports a enfin fini par s’évader d’un univers apparemment carcéral, j’ai nommé les grands palaces parisiens.
Saintagne a voulu respirer un autre air — il a quand même passé quelques années au fameux Meurice, à la tête du restaurant d’Alain Ducasse, qui avait 3 étoiles, mais tout cela, c’est du passé, place à Papillon, bistrot très chic dans le 17e, à Wagram.

Certaines assiettes rappellent vraiment ce qu’il faisait à une époque, comme ce magnifique saumon fumé maison, avec filaments de betterave crue, quartiers de betterave confite, une touche de crème, qui est une assiette aussi jouissive que simple d’apparence. Même chose avec cette magnifique barbue servie sur un toast croustillant tartiné de purée d’olives, et accompagnée d’une salade de petites pousses bien amères. Dans le style ultra classique, il y a ce pigeonneau sauce salmis, ou encore ces énormes huîtres de Saint-Vaast à peine gratinées à l’ail et au persil avec de petits croûtons.

En dessert, il vous pose un énorme saladier de gâteau au chocolat à la fois confit, moelleux, liquide, croustillant, à peine brûlé sur les bords, c’est accompagné d’une crème épicée et de feuilles de menthe et c’est juste sublime. Au déjeuner, menu à 36€, la carte flirte avec les 60. Et si vous préférez, vous allez vous chercher un petit plat à emporter dans l’épicerie juste à côté, le Garde Manger, une tranche de tourte de cochon au chou, une escabèche de maquereau, un avocat au saumon, un coquelet grillé, une vraie cuisine dans une ambiance délicieusement surannée. Dans tous les cas, on est 8 rue Meissonier, dans le 17e.

Jardin : l'Odyssée du végétal

Au salon de l’Agriculture, l’odyssée des plantes est un stand, dans le pavillon 2 de l’exposition,  qui nous fait découvrir à quel point les agriculteurs ont évolué. On y découvre, étape par étape, la vie d’une céréale, ou toute autre plante que l’on met sans y penser dans nos assiettes. On voit toutes les graines et les semences. Des agriculteurs sont là et répondent à nos questions. Nous avons tant d’idées préconçues sur l’agriculture. Un monde qui a changé et l’agriculture change plutôt en bien.

Les enfants apprécieront aussi. Lâchez-les sur le mur végétal grimpette qui est au bout du stand, ils pourront s’exprimer. Ou alors, sur le stand de l’odyssée végétale vous pourrez monter dans une vraie moissonneuse batteuse.
Paris Porte de Versailles
1, place de la Porte de Versailles 75015 Paris
De 9 h à 19 h
Prix : 13 euros / 6 euros jusqu'à 12 ans

Maison : des abat-jours en bandes plâtrées

Fabriquez vous-même vos abat-jours. C’est un bricolage facile. La mode, c’est l’abat-jour grande taille, comme une énorme cloche, ou alors d’en aligner 3 identiques côte à côte. Il faut les réaliser avec des bandes plâtrées. Ce sont des bandes de coton imprégnées de plâtres, qu’on trouvait avant en pharmacie, maintenant c’est plutôt dans les magasins de loisirs créatifs. L’avantage de ces bandes, c’est qu’une fois mouillées, on peut les mouler et leur donner la forme que l’on veut. D’abord on cherche dans les placards de la cuisine un saladier capable de faire l’affaire. Le saladier va servir de moule. Mettez-le à l’envers et regardez si la taille et la forme vous conviennent. Pour une taille géante, on pourrait prendre des cloches de jardinier par exemple.

Première étape, avec un pinceau, on recouvre le saladier à l’envers de vaseline liquide. On coupe une première bande de façon à ce qu’elle couvre le fond du saladier et qu’elle remonte jusqu’aux deux extrémités. On la trempe dans de l’eau froide et on la colle sur le saladier. Il faut bien appuyer pour chasser les petites bulles d’air. On fait la même chose de l’autre côté, et ensuite, on coupe des petits morceaux qu’on colle les uns à côté des autres, ils doivent se chevaucher un peu. Il faut deux couches pour que la structure soit solide. Laissez sécher toute une nuit. Le lendemain, on démoule. On tient le plâtre dans une main et on fait bouger doucement le saladier dans l’autre. On égalise le bord avec des ciseaux, on perce le fond pour faire passer un fil de couleur vendu avec le kit électrique : douilles, cache douille. On peut peindre l’abat-jour ou le laisser tel quel.

Avec 5 euros de bande plâtrées, vous en faites déjà pas mal. Si vous rêvez d’une lampe XXL, c’est un super bricolage, vous allez pouvoir la réaliser sur mesure en dépensant très peu.