À cause de la crise sanitaire et du confinement, l’empreinte carbone des ménages français a sensiblement diminué en 2020. C’est ce que nous apprend l’INSEE dans une étude publiée jeudi 4 février.
Depuis le début de l’épidémie, en mars dernier, il n’y a pas eu un mois où les émissions de gaz à effet de serre des ménages français ont été au niveau de l’année précédente. Le record de baisse, - 36%, c’est le mois d’avril, le seul mois entier de ce confinement dur, qui avait commencé mi-mars et s’est terminé à la mi-mai. En novembre, au cœur du second confinement, moins strict que celui du début d’année, la pollution au carbone avait chuté de 20%. Et pour les autres périodes de la crise, la diminution oscille entre 10 et 5%.
Le chauffage et les transports sont nos émissions directes. Mais il y a aussi toutes nos émissions indirectes, occasionnées par la fabrication des biens que nous achetons, et par leur transport jusqu’aux magasins, ainsi que celles qui proviennent des services que nous consommons. Parmi les biens, ce sont les produits de l’alimentation qui sont les plus émetteurs.
En revanche, la baisse des émissions est directement corrélée à la baisse de l’activité, elle-même s’expliquant par les restrictions de déplacements. Autrement dit, dès qu’on allège ou qu'on supprime les restrictions, le niveau de carbone revient à son point de départ. De ce point de vue, il n’y a pas vraiment de monde d’après.
Côté économique , où en est la croissance en ce début d’année 2021 ? Selon l’INSEE, nous sommes à un niveau d’activité inférieur de 4% à la normale, à peu près identique à celui que l’on a constaté en décembre. Par comparaison, en avril, le point bas de l’année 2020, nous étions à moins 31. On a donc redressé la barre.
Cela signifie que, s’il n’y a pas de nouveau confinement, le premier trimestre devrait afficher une croissance positive par rapport à 2020, mais nous n’aurons toujours pas retrouvé le niveau de l’année d’avant 2019. Mais toute prévision est largement dépendante de la situation sanitaire, et de la progression de la vaccination, qui nous permettrait d’échapper aux restrictions de déplacement et aux fermetures de restaurants, de salles de spectacle etc.
Oui, sans aucun doute, au moins pour les achats en magasins. Le montant des transactions effectuées avec une carte bancaire a chuté de 6 à 7% depuis le couvre-feu avancé, estime l’INSEE. Mais attention, une part de cette chute a sans doute été compensée par les achats en ligne. Il y a sans doute eu redistribution. En matière de consommation comme plus largement pour notre travail, nous nous sommes adaptés aux contraintes sanitaires.
Cette transformation de notre comportement, sous l’effet de l’épidémie, limite d’autant le coût économique global, en termes de croissance. Mais c’est au prix de transferts importants, des magasins physiques vers les sites internet, des restaurants vers les commerces de bouche des centres-villes, des agences de tourisme vers les magasins de bricolage. L’épidémie a fait des élus, et des réprouvés.
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