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L'arrivée de Shein au BHV et aux Galeries Lafayette va-t-elle tuer le secteur de l'habillement ?

L'annonce de l'ouverture de magasins Shein permanents au BHV Marais et dans cinq Galeries Lafayette de province a fait bondir les professionnels de l'habillement. Frédéric Merlin, président du groupe SGM qui exploite les Galeries Lafayette concernées et le BHV, assure qu'il défend le modèle français.

Des paquets Shein à Paris, le 26 février 2025.

Crédit : Joao Luiz Bulcao / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 02 octobre 2025

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"En accueillant Shein, je n'ai pas l'impression de tuer le commerce d'habillement, au contraire", estime Frédéric Merlin

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La plateforme asiatique Shein a annoncé, mercredi 1er octobre, l'ouverture de magasins physiques dans plusieurs villes de France. La marque de fast-fashion, accusée de tuer le prêt-à-porter français avec des prix bas, une profusion des référence et son marketing agressif, sera présente au sein du grand magasin BHV à Paris, puis dans des Galeries Lafayette à Dijon, Reims, Grenoble, Angers et Limoges, après un accord avec la Société des Grands Magasins (SGM) qui les exploite. Une annonce qui a provoqué une levée de boucliers chez les professionnels du secteur.

Au micro de RTL, ce jeudi 2 octobre, Frédéric Merlin, président de SGM, est revenu sur cette polémique. À la question "N'avez-vous pas l'impression de tuer le commerce d'habillement ?", il a répondu : "Non, au contraire, j'ai l'impression que je vais le servir (...) Notre enjeu à nous, c'est de générer du flux dans l'hyper centre de ces villes moyennes. Et aujourd'hui, générer du flux, c'est créer le buzz et c'est offrir à nos clients ce qu'ils veulent. Shein, c'est 25 millions de clients français qui commandent régulièrement. C'est 1 Français sur 3 qui est client de Shein. Comment moi, commerçant, je pouvais passer à côté d'une telle opportunité."

Alors que le secteur de l'habillement est en crise, avec 40.000 emplois détruits en 10 ans, l'arrivée de Shein a fait l'effet d'un coup de tonnerre pour les professionnels qui craignent de voir disparaître leurs commerces.

Frédéric Merlin a balayé ces inquiétudes : "Vous pensez que c'est Shein qui, depuis 10 ans, alors même qu'il n'a pénétré le marché français qu'en 2018, est responsable des 40.000 emplois en France ?", a-t-il asséné, estimant que "dire que faire venir Shein en France c'est cracher à la tête de l'industrie de la mode", est "extrêmement méprisant" pour les 25 millions de clients de la plateforme asiatique.

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