Shein, Temu : face à la fast fashion, le recyclage ? La réponse de Jean-Marc Jancovici
La Commission européenne envisage d'imposer une taxe sur les petits colis en provenance de Chine, visant principalement les géants de la fast fashion, Shein et Temu. Cette mesure soulève des questions sur l'impact environnemental de l'industrie textile et le rôle du recyclage.
La Commission européenne a proposé mardi 20 mai d'imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant en Europe, dont l'immense majorité provient de Chine. "On parle de deux euros par paquet, payé par la plateforme", a déclaré le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, devant le Parlement européen à Bruxelles.
Dans le viseur de Bruxelles, deux géants : Shein et Temu. Aujourd'hui, ces deux opérateurs engendrent quasiment un quart de l'activité de Colissimo.
Par an, chaque Européen achète environ 20 kilos de vêtements, ce qui est beaucoup. Sans parler de la nuisance environnementale. Au total, dans le monde, l'industrie textile engendre entre 4 et 8% des émissions.
Bien que le recyclage soit souvent présenté comme une solution aux problèmes environnementaux, il ne permet pas d'éviter les émissions générées lors de la fabrication initiale des vêtements. Il n'évite pas toutes les nuisances, permet éventuellement d'économiser n'importe quoi entre 0 et 50 ou 60% des émissions d'un matériau qui n'aurait pas été issu du recyclé. Mais ce n'est pas zéro.
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