Une fois Halloween passée, les fêtes de fin d'année arrivent à grands pas. Cette année, le Noël "made in France" revient en force. Il tient une belle revanche car sur la décennie 2008/2018, le secteur avait perdu 19% de ses fabricants sur le territoire. Aujourd'hui, la part des jouets français est beaucoup plus importante dans les rayons des magasins.
RTL vous livre ce vendredi 4 novembre, en avant-première, les résultats d'une étude qui a été faite par la Fédération Indépendante du Made In France. L'étude sera communiquée la semaine prochaine à l'occasion du salon du Made In France.
En moyenne, il y a 6% de jouets "made In France" dans les catalogues des grandes surfaces. Rien chez les hard-discounters, mais 10% chez Super U, 8% chez Leclerc et Franck Mathais, le porte-parole de Jouéclub assure que les jouets français représentent 20% de ses ventes. Il y a six ans, c'était trois fois moins.
Le "made in France" fait vendre, c'est un achat citoyen et c'est particulièrement vrai dans les boutiques spécialisées. Leclerc et Système U en font un argument commercial. Ils indiquent même d'où viennent les jouets sur une carte de France et Intermarché met en avant le logo Origine France Garantie.
On connaît les vedettes du "bleu-blanc-rouge" : le "1.000 Bornes" de Desjardins, le magnétophone qui raconte des histoires aux enfants LUNII, les jouets en bois Jeux Jura ou Mécano.
Le secteur du jouet fait travailler près de 2.000 personnes sur le territoire et compte 154 entreprises. Ce sont des PME même si les noms sont connus. SMOBY, par exemple, produit 75% de son catalogue en France. Le groupe a récemment annoncé qu'il relocalisait des lignes de production, ce qui va créer entre 20 et 40 nouveaux emplois dans le Jura dans les années qui viennent.
Globalement, un jouet "made In France" ne peut pas devenir moins cher qu'un jouet chinois, c'est pour ça qu'on n'en trouve pas chez les hard-discounters. La fabrique du Père Noël est plutôt située en Chine qu'au Pôle Nord. Mais, le "made In France" a des atouts. Le bilan carbone d'abord. Les poupées, voitures télécommandées, jeux vidéo font en moyenne 4.500km avant d'arriver sous notre sapin.
La production revient toutefois en France. La dernière relocalisation en date s'appelle "PiouPiou & Merveilles" avec sa peluche star Gaston. Elle a signé un partenariat pour fabriquer ses ours de 50 cm à 1,20 mètre, près de Saumur dans le Maine-et-Loire. Avant, c'était en Chine. Mais un ours d'un mètre dans un conteneur, avec son emballage, ça prend beaucoup de place. Résultat, l'ours Gaston d'un mètre "made in France" est vendu 49,99 euros. S'il venait de Chine, il coûterait 79,99 euros à cause du prix du transport.
De plus, il est plus simple de travailler avec des fabricants français, surtout pour gérer les commandes de dernière minute. C'est plus facile de demander un nouvel approvisionnement en magasin en décembre quand le produit vient de France. C'est impossible quand ça vient de Chine. Vous évitez ainsi donc les ruptures de stocks.
Cette année, les familles vont regarder de près les prix. On sait déjà que l'inflation devrait se traduire par une hausse moyenne de 2,50 euros par jouet.
Quand vous avez des fabricants français qui alimentent nos magasins, vous préservez aussi l'activité dans son ensemble. C'est important pour les commerces. Les boutiques de jouets représentent encore 35% des ventes contre 23% pour Internet. Quand il y a rupture de stock, le grand gagnant, on le sait, s'appelle Amazon.
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