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L'entrepôt Amazon de Bretigny-sur-Orge le 14 décembre 2021.
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
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La part de l'industrie française est passée de 14 % du PIB français à 9 % depuis le début de ce siècle. Une tendance à la baisse qu'Emmanuel Macron souhaite inverser avec son projet réindustrialisation : France 2030. Un programme censé redynamiser l'économie du pays, mais qui interroge sur la place des ouvriers dans ces usines modernes où la robotisation se standardise. Alors faut-il s'inquiéter ?
Selon Nicolas de Warren, président de l'UNIDEN (l'Union des Industries Utilisatrices d'Énergie), les robots ne représentent pas une menace pour toute l'employabilité de l'industrie. "La robotique au sens plus large ne touche pas toutes les fonctions de production. Dans la production industrielle, vous avez des tâches, des ateliers, des sous tâches qui sont exécutées par des robots, là où il y a des problèmes de charges lourdes généraux, des opérations relativement simples ou relativement répétitives pour des opérations très complexes qui font appel à toute l'intelligence humaine. Il y a assez peu de rentabilité, à investir dans des robots à proprement parler."
Le robot est là pour enlever des tâches répétitives et potentiellement fatigantes, pour qu'on puisse se focaliser sur faire autre chose.
David Lewkowitz
L'entreprise Amazon met d'ailleurs en avant les 110 millions d'euros d'investissement dans la robotisation, qui permet, paradoxalement, des embauches. "On va augmenter l'effectif 30 %, avec un recrutement de 300 CDI supplémentaires en 2025. On n'oppose pas les robots à l'emploi. Les salariés se concentrent maintenant sur des tâches à plus forte valeur ajoutée : reconnaître la forme des produits, repérer un article abîmé... Tout ça, la machine ne peut pas le faire. Le robot est là pour enlever des tâches répétitives et potentiellement fatigantes, pour qu'on puisse se focaliser sur faire autre chose", explique David Lewkowitz, président de la structure Amazon France Logistique.
Arguments approuvés par Jean-Christophe Machet, PDG de l'entreprise FM Logistic. "Les déplacements dans un entrepôt, c'est 40 % du temps de nos collaborateurs. Je crois que la robotisation est une chance pour localiser l'emploi. Rappelons-nous, il y a de nombreuses années, on se posait la question de l'automatisation dans de grands groupes automobiles. Est-ce que ça a détruit de l'emploi ? Non, ça a permis de fixer des usines en France de la même manière, dans nos usines logistiques. Aujourd'hui, notre enjeu, c'est faire coopérer nos collaborateurs assistés de robots", conclut-il.
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