La part de marché du véhicule électrique est de 14 % en Europe. En 2022, 11,7 % des véhicules achetés en France étaient électriques, sur un marché d’environ 2,5 millions de véhicules. Les constructeurs automobiles le savent, la voiture électrique s'est définitivement installée dans le paysage français. Pour convaincre les derniers réticents, il va falloir baisser considérablement son prix. C'est ce que Renault a fait en présentant un Twingo électrique à un prix inférieur à 20.000 euros. Cela sera-t-il suffisant pour contrer les marques chinoises ancrées bien avant les européennes ?
Selon Christophe Bourroux, spécialiste automobile RTL, il faut d'abord jouer sur nos modèles iconiques pour concurrencer les Chinois. "L'électrique, les gens n'en veulent pas forcément. Mais là, on va attirer par un produit qu'on connaît, donc ça rassure. Pour l'instant, les voitures chinoises manquent de 'sexappeal'. Elles sont parfaitement bien réalisées, ont un niveau de confort et de sécurité qui est très bon, mais elles n'ont pas ce côté attractif. Or, dans l'achat d'une voiture, il y a le prix bien sûr, qui est très important. Mais dans les études, on s'aperçoit que dans 70 % d'un achat, c'est d'abord le coup de cœur qui prime", explique-t-il.
Produire de l'électrique en France, c'est au départ une contrainte qui est écologique avant d'être économique. "En France, on fabrique les meilleurs moteurs diesel au monde. On a décidé d'abandonner cette souveraineté et de choisir une technologie dont on ne maîtrise pas toute la chaîne de valeur dans le cadre du plan d'urgence pour le climat, rappelle Luc Chatel, président de la Plateforme Française de l'Automobile.
Pour les constructeurs européens, la compétitivité, face aux marques chinoises, doit passer par la production délocalisée en Europe. Renault a d'ailleurs annoncé que la production de la Twingo électrique sera en Slovénie, la C3 de Citroën en Slovaquie et Volkswagen s'est positionnée sur l'Espagne. "Produire une automobile, c'est complexe, ça fait appel à des sous-traitants extrêmement nombreux. Aujourd'hui, les grands groupes automobiles sont mondialisés, de par leurs clients et de par leurs équipementiers. Quand je regarde, mes courbes de comparaison, par exemple le coût du travail dans une usine automobile française, on a 42 euros, quand on est à 24 en Espagne. Donc, ce qui est important, c'est qu'on ait un écosystème automobile en Europe qui couvre toute la chaîne de valeur", souligne Luc Chatel.
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