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Le président du Medef Patrick Martin
Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP
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Une mobilisation des patrons à venir ? C'est en tout cas ce que le président du Medef, Patrick Martin, a laissé entendre, samedi 13 septembre, si les impôts des entreprises venaient à être augmentés dans le cadre du budget 2026. Il a aussi dénoncé "une forme de spoliation" dans la taxe Zucman réclamée par la gauche.
"Les entreprises ne peuvent pas supporter de nouveaux impôts ou des hausses d’impôts supplémentaires. Au contraire, il est même urgent de desserrer le frein à main pour relancer l'investissement", a déclaré le dirigeant de la première organisation patronale française dans une interview publiée sur le site du Parisien. "Si les impôts augmentent, il y aura une grande mobilisation patronale", "au-delà du Medef", a-t-il prévenu, signalant des adhérents du Medef "très inquiets".
"On ne descendra pas dans la rue. On réunira massivement, comme ce fut le cas par le passé, sous forme de meeting, des milliers de chefs d’entreprise de tout profil, en termes de taille, de secteur d’activité, d'origine territoriale pour bien signifier que nous refusons d’être la variable d'ajustement de politiques qui nous paraissent contraires à la bonne marche de l’économie et à l’intérêt du pays, dans lequel nous jouons un rôle important", a détaillé Patrick Martin.
Il a souligné que les entreprises françaises étaient "les plus imposées parmi les pays de l'OCDE, déduction faite des aides qu'elles reçoivent", avec "13 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires en 2025". En contrepartie, il déplore que les entreprises n'ont pas vu se concrétiser la promesse d'une baisse de la CVAE, un impôt de production.
Parmi les lignes rouges du grand patron, qui avait été reçu vendredi soir par le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, figure notamment une taxe sur les très hauts patrimoines dite "Zucman" (du nom de l'économiste Gabriel Zucman), réclamée par la gauche.
"Ce serait un frein terrible à l’investissement et à la prise de risque pour les entreprises. La taxe Zucman intègre l'outil de travail dans le calcul du patrimoine, alors même que l’ISF ne le faisait pas ! Pour certaines entreprises [...] instaurer cette taxe serait même une forme de spoliation et les condamnerait à la vente", s'est-il insurgé.
Plus généralement, Patrick Martin a estimé que les propositions budgétaires du PS auraient "un effet récessif" dans une conjoncture économique déjà difficile. "C'est presque une provocation pour les patrons de voir que l’État imagine augmenter la fiscalité sans chercher à baisser ses dépenses", a-t-il lancé.
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