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Un avion atterrissant à l'aéroport de Beauvais (illustration)
Crédit : Eric FEFERBERG / AFP
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Le SNCTA, syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français, a annoncé une nouvelle grève le jeudi 18 septembre. Dans un communiqué, il prévoit de déposer un préavis couvrant toute la journée : de la prise de service le matin du 18 jusqu’à la fin du service de nuit le lendemain. Une grève à contre-temps, indécente, coûteuse et complètement hors sol, estime Martial You.
Ceci dit, pour des contrôleurs aériens, bloquer le ciel n’a rien d’illogique. Mais est-ce vraiment le moment d’avoir 1.400 personnes - c’est leur nombre en France - qui paralysent tout le trafic le 18, alors qu’une autre grève est déjà prévue le 10 septembre ? En juillet, lors du premier week-end des vacances, ils avaient déjà provoqué 3.000 annulations de vols !
Pour justifier leur mouvement, ils avancent la nécessité d’un rattrapage intégral de l’inflation sur leurs salaires. Argument entendable. Mais rappelons que la profession est loin d’être mal lotie : selon les grilles, un contrôleur débute entre 1.944 et 3.337 euros brut, et peut grimper jusqu’à 8.000 euros avec les primes. Doivent-ils vraiment faire payer aux passagers un mauvais dialogue social dans leur entreprise ?
Certes, le métier est stressant, lourd de responsabilités, et il s’agit d’ingénieurs qui ont des vies entre leurs mains. Mais recourir au blocage comme unique outil de négociation ressemble surtout à la solution de facilité.
Cet été, par exemple, ils avaient cessé le travail… pour protester contre l’installation de nouvelles pointeuses. Or, celles-ci étaient censées vérifier que les contrôleurs étaient bien à leur poste ! Surréaliste, quand on sait qu’existe une pratique appelée "le demi-tour parking" : pointer le matin, puis repartir chez soi. Dans quelle entreprise, et a fortiori à un poste de sécurité, accepterait-on ça ?
Plus ennuyeux : ces grèves coûtent cher. En juillet, la facture s’est élevée à 120 millions d’euros entre les vols annulés et les retards. Mais le plus dommageable, c’est l’image de la France à l’étranger. Alors que nous sommes concurrencés par les Espagnols et les Italiens, ce genre de mouvements impacte bien au-delà du secteur aérien et touche toute l’économie touristique.
Sans oublier la tension sociale ajoutée dans un moment particulièrement inopportun. Si nous n'avons plus de gouvernement et plus de tutelle sur la Direction générale de l’aviation civile, qui prendra les décisions les concernant ? Les chauffeurs de taxi, eux, ont eu l’intelligence de reporter leur mouvement prévu le 5 septembre en attendant que la situation politique se clarifie.
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