C'est une situation inédite. En 2024, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans en Europe, souligne l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). À l’échelle mondiale, ce bouleversement devrait intervenir 60 ans plus tard, autour de 2064, selon les projections de l’institut Our World in Data.
Des chiffres qui prouvent la qualité de la prise en charge de nos seniors, mais qui pourraient avoir des répercussions sur la santé économique des pays. Alors comment prendre en charge ce vieillissement de la population ? Les politiques économiques du grand âge, sont-elles suffisantes ? Sommes-nous prêts à prendre en charge nos anciens ?
Contrairement au choc de la transition écologique, celui de la transition démographique n'est pas suffisamment traité, selon Hugues Vidor, président de l'Union des Employeurs de l'Économie Sociale et Solidaire.
L'offre des soins en France est extrêmement fragmentée.
Thomas Rapp, professeur d'économie à l'Université Paris Cité
"En 2030, pour être à peu près au niveau, il nous fallait 9 milliards de plus. Pourquoi, parce que le nombre de personnes âgées en situation de perte d'autonomie va augmenter. Deuxièmement, il faut élargir l'offre, sauf que dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, il n'y a rien qui est financé à ce stade", souligne l'invité de ce Focus.
En France, plusieurs acteurs participent au financement du grand âge. Beaucoup réclament une centralisation politique et financière des autorités dans ce domaine. "L'offre des soins en France est extrêmement fragmentée. Le médical qui est financé d'une part par l'assurance-maladie et d'autre part le médico-social et le social qui lui est financé par la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie et par les conseils départementaux. Ces deux entités ne communiquent pas de façon efficace", affirme Thomas Rapp, professeur d'économie à l'Université Paris Cité.
Face à l'augmentation des personnes âgées sur le territoire, le gouvernement doit faire en sorte de limiter les coûts supplémentaires. Améliorer les politiques de prévention est l'une des solutions avancées.
"Si on arrive à investir dans la prévention, cela servira à éviter les dépenses catastrophiques dans 10 ans, au moment où les personnes seront à risque de faire des chutes par exemple. Quand on regarde les parcours de soin d'une personne qui a chuté, avec une personne qui n'a pas chuté et bien l'année qui suit, pour la personne qui a chuté, a un parcours de soin qui est 12.000 euros plus chère que l'autre", explique le professeur d'économie.
"Quand il y a des politiques de prévention, on n'embolise pas les urgences, on va moins à l'hôpital et il y a moins de dépressions", conclut le président de l'Union des Employeurs de l'Économie Sociale et Solidaire.
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