General Electric : des employés traduisent l'entreprise en justice
Quatre-vingt salariés de General Electric, à Villeurbanne, ont décidé d'aller en justice. Ils reprochent à leur entreprise ses "promesses d'embauche non tenues".

C'est une procédure très rare : des salariés qui attaquent leur entreprise, lui reprochant de ne pas embaucher suffisamment. Quatre-vingt salariés de General Electric, à Villeurbanne, entendent rappeler à leur employeur sa promesse de 2014, dont ils n'ont jamais vu la couleur : créer 1.000 emplois.
Non seulement General Electric n'a pas créé les 1.000 emplois premiers, mais l'entreprise en a détruit des centaines d'autres. C'est encore le cas, notamment à Villeurbanne, où un plan social est en cours. C'est là où travaillent les quatre-vingt salariés qui ont saisi la justice pour expliquer leur ras-le-bol.
Parmi eux, Taha Khelalfa : "J'en ai ma claque de Général Electric, pour moi c'est fini ! Il faut qu'ils comprennent qu'il y a des lois en France. On ne lâchera pas tant que l'entreprise ne reviendra pas à la raison".
Ne pas lâcher, signifie traîner General Electric devant la justice pour promesses non tenues. C'est tout à fait plaidable, estime leur avocat, maître Fiodor Rilov. "Une promesse, couchée par écrit, engage son auteur. Le bénéficiant de la promesse peut donc faire un procès à son auteur, pour lui demander des comptes". Il demandera au juge la création effective de ces emplois promis, puisque General Electric va mieux financièrement. Et à défaut, des dommages et intérêts.
Pour ces clients trompés, lésés, ce n'est pas gagné d'avance, car General Electric, pour sauver le dossier, a déjà indemnisé l'État, avec un chèque de 50 millions d'euros.
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