Gaspillage alimentaire : la grande distribution se tourne vers l'intelligence artificielle

Les états généraux du gaspillage alimentaire débutent ce jeudi 13 mars, à l'initiative de l'ancien ministre Guillaume Garot, auteur d'une loi en 2016 pour obliger les grandes surfaces à donner une partie de leurs invendus. 

L'initiative prend tout son sens quand on découvre que chaque année en France, quatre millions de tonnes d'aliments encore comestibles finissent à la poubelle. Dans les grandes surfaces, beaucoup de progrès ont été faits pour arrêter de jeter les invendus. Il reste encore beaucoup d'efforts à faire et l'intelligence artificielle pourrait aider ces grandes surfaces.

Moins gaspiller, c'est avant tout mieux gérer les stocks. On peut proposer de la choucroute plutôt quand il fait froid ou commander plus de salades quand il fait beau. Les chefs de rayon testent des applications qui alertent avec précision sur ce qu'il faut commander pour éviter de se retrouver avec des stocks sur les bras. 

D'autres solutions contre le gaspillage

Autre moyen, vendre ce qui n'est plus présentable en rayon, la courgette qui a pris un coup ou la banane que les clients ont arrachée parce qu'elle avait une tache. "Quand ils laissent une banane toute seule, c'est ce qu'on appelle une banane célibataire. Et ça, on n'arrive pas à la vendre. Donc en fin de journée, on a plein de bananes célibataires. Et donc l'idée que l'on a eue, c'était de les mettre dans des paniers et de les vendre à un prix avec d'autres fruits et légumes", explique Bertrand Swiderski, directeur RSE de Carrefour.

Une autre solution a aussi été développée, un outil pour repérer les produits qui ont des défauts afin de les écouler dans les rayons sous une marque anti-gaspi. "Ces lardons, on voit bien qu'ils ne sont pas découpés tous de la même taille. Donc, on arrive à les vendre jusqu'à 30% moins cher", illustre Bertrand Swiderski.

Enfin sont testées des applications qui alertent le chef de rayon. Au lieu de passer son temps à vérifier toutes les étiquettes, il sait quels produits seront périmés dans trois jours, le jambon, le yaourt, pour les proposer moins cher dans les bacs anti-gaspi.