Parler d’augmentation des salaires n’est plus du tout tabou, c'est même la plus grosse tendance de la rentrée. Ce mercredi 25 août, pour l’ouverture de ses universités d’été, le patron du Medef l’a dit : "Il y aura des augmentations assez fortes au début de l’année prochaine". Aussi étonnant que ça puisse paraitre, ce ne sont pas les syndicats qui poussent, c'est même le ministre Bruno Le Maire qui avait relancé le sujet en début de semaine.
Mais pourquoi cette soudaine tendance ? Deux raisons : d’abord très pragmatiques et très conjoncturelles. L’économie va beaucoup mieux, c’est le ministre de l’Économie, toujours, qui s’en félicite tous les jours : +6% de croissance pour cette année. La machine tourne à plein régime et manque de bras. Des secteurs comme la restauration n’arrivent plus à embaucher. Comme vous le révélait sur RTL Aurélie Herbemont lundi matin, Xavier Bertrand a prévu de parler de pouvoir d’achat, il va faire une grosse proposition en septembre, c'est ce que promet l’entourage du candidat.
De son côté, Marine Le Pen a aussi prévu d’aller sur ce terrain en cette rentrée. "Il ne faut pas seulement répondre à la demande d’autorité", glisse l’un de ses proches, avant d'ajouter : "Il faut du vivre-mieux avec des mesures sur le pouvoir d’achat." Tout le monde a donc bossé dessus et promet de faire des propositions innovantes.
En parlant de pouvoir d'achat, les candidats à la présidentielle veulent tendre un piège politique en mettant dans l’atmosphère que les salaires sont trop bas. "Le pouvoir d’achat, personne n’en a jamais assez", m’a résumé un conseiller qui se méfie de ces mots. Donc les concurrents d’Emmanuel Macron veulent utiliser ce ressenti. De plus, en ce moment, c’est plus qu’un ressenti avec le prix de l’essence qui s’envole, le prix de l’électricité qui explose et le coût du logement qui est exorbitant.
Le gouvernement peut répondre à cela qu’il en a déjà fait beaucoup ! Pour contrecarrer l’offensive des prétendants à l’Élysée, le parti d’Emmanuel Macron, En Marche, a prévu de rappeler ce que presque tout le monde a oublié : le salaire net de tous les salariés au début du quinquennat a augmenté.
Depuis la crise des "gilets jaunes", les plus bas salaires gagnent 170 euros net de plus par mois. En pleine crise, le pouvoir d’achat global a augmenté l’an dernier et il a été préservé cette année. Mais même en le martelant, nous l’oublierons encore probablement… Car, en matière de pouvoir d’achat, ce qui a été fait est toujours insuffisant. Les promesses sont toujours plus belles à entendre.
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