Le groupe Elior a annoncé ce jeudi 1er octobre 2020 la suppression de 1.888 emplois en France dans sa branche dédiée à la restauration collective. En cause, notamment, l'épidémie de Covid-19 qui a conduit les grandes entreprises à mettre leurs salariés en télétravail, réduisant fortement l'activité du groupe. Au total, 1.260 lieux de restauration exploités par les filiales Elior Entreprises et Arpège sont concernés.
À travers un communiqué, le directeur général de l'activité entreprise au sein d'Elior France a expliqué que la firme tentera de "proposer un reclassement aux collaborateurs concernés" vers ses autres activités en France. Frédéric Galliath estime également "à plus de 1.000 le nombre de postes disponibles dans l'année à venir" et assure que "l'entreprise va maintenant s'engager dans une démarche de concertation et d'échanges avec [ses] partenaires sociaux pour limiter au maximum l'impact de ce projet sur l'emploi."
Au total, 9.500 salariés travaillent aujourd'hui dans la restauration d'entreprise en France au sein d'Elior Entreprises et Arpège, le segment haut de gamme de cette activité. Parmi ses clients, de nombreuses grandes entreprises ayant leur siège social dans le quartier d'affaires de la Défense, dont les effectifs présents au bureau au quotidien ont fondu. La branche a ainsi vu son activité se réduire de 45% comparé à l'an dernier, en raison de la crise sanitaire. À la période de confinement, où elle était quasi nulle, a succédé une reprise très molle a précisé un porte-parole à l'Agence France-Presse. Avec le recours accru au télétravail, qui représente désormais "plus de deux jours par semaine contre moins d'un jour" avant la crise sanitaire, les restaurants d'entreprises sont aujourd'hui largement désertés.
La restauration d'entreprise devrait rester durablement affectée par les changements de mode de travail liés à la crise sanitaire. Ainsi, le groupe calibre son plan de restructuration sur une baisse d'activité de 20%, le niveau sur lequel le groupe table après la crise sanitaire. Elior envisage également "d'avoir recours à un dispositif d'activité partielle de longue durée dans les sites", particulièrement ceux de grande taille.
Un nouveau coup dur pour l'emploi, après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone, à Béthune (Pas-de-Calais), en septembre dernier.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.